Gestion des frontières : Le conseil réuni à l’occasion de la 1ère session ordinaire de l’année 2022

 

Une session ordinaire du conseil des frontières a été ouverte dans la matinée de ce mardi 31 mai 2022 à Ouagadougou. Il s’agit de la première session de l’année 2022. En effet, chaque année, le conseil des frontières se réunit deux fois pour évaluer la mise en œuvre des actions de gestion des frontières du Burkina Faso et de donner des orientations.

La dernière session du conseil des frontières s’est tenue le 26 février 2021. Elle a été présidée par l’ex Premier ministre Christophe, Joseph Dabiré. 12 recommandations avaient été faites à l’issue de celle-ci dont entre autres, la sécurisation des ressources dédiées à la gestion des frontières, la sécurisation frontalière, l’amélioration des mécanismes de renseignement et de gestion des conflits frontaliers, la promotion du développement harmonieux des zones frontalières à travers la mise en œuvre effective de projets structurant de la réalisation des infrastructures administratives et sociales, et d’assurer le mécanisme de financement du plan d’action 2021-2023 de la stratégie nationale de gestion des frontières.

Lors du lancement de cette session, le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, le Colonel-Major Omer Bationo s’est réjoui du fait que des évolutions majeures ont été enregistrées dans la conduite de certains dossiers relatifs à la gestion des frontières. « La tenue de la présente session vise à évaluer une mission des différents dossiers relatifs à la gestion des frontières depuis la dernière session pour en tirer toutes les leçons en vue d’affronter 2022 nécessairement », a expliqué le Colonel-Major Omer Bationo. Il a indiqué que le point de la mise en œuvre des recommandations sera fait aux participants par le secrétaire permanent du conseil des frontières.

« Nous allons passer en revue des différents dossiers relatifs à la gestion des frontières, les dossiers du contentieux Burkina-Bénin, l’état de la matérialisation des autres frontières. Ensuite, nous allons examiner un certain nombre de documents qui ont été produits dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’actions de la stratégie nationale de gestion des frontières », a confié la secrétaire permanente du conseil des frontières, Léontine Zagré. La situation sécuritaire impacte négativement la mise en œuvre de certaines recommandations. C’est l’exemple de la constitution des bornes au niveau de la frontière avec le Niger. Madame Zagré a soutenu que les travaux avaient débuté mais le contexte sécuritaire a constitué un handicap pour la poursuite des activités. Néanmoins, il y a du résultat. En effet, selon les propos de Léontine Zagré, au niveau de la sécurisation des ressources dédiées à la gestion des frontières, le ministère en charge des finances a mis à la disposition du secrétariat permanent (SP), un compte d’affectation spécial du trésor qui fait que les fonds sont permanemment disponibles si bien que le SP peut à tout moment répondre à toute action sur le terrain. Aussi, « la sécurisation des archives où les différents documents qui ont été collectés, sont en train d’être numérisés et il y a des ateliers de traitement qui ont été faits pour permettre de faire un tri et une meilleure analyse des documents disponibles ». En ce qui concerne le renforcement de l’administration publique dans les circonscriptions administratives, la SP soutient qu’il y a au MATDS, un projet de charte de la déconcentration et un projet de loi portant organisation générale de l’administration du territoire qui sont élaborés et en cours de finalisation.

Le chef du gouvernement, Dr Albert Ouédraogo est le président du conseil des frontières. Pour lui, les frontières sont de nos jours au cœur de multiples enjeux qui occasionnent parfois des tensions importantes à travers le monde. « Dans le contexte africain actuel, les frontières constituent un enjeu majeur en matière sécuritaire et de développement de nos pays. De ce fait, la gestion des frontières requiert une concertation et une coordination harmonieuse des interventions afin de mieux identifier les besoins prioritaires et canaliser les ressources pour l’atteinte des objectifs », a laissé entendre le Premier ministre. Après avoir planté le décor sur l’importance de la tenue de cette session, Dr Albert Ouédraogo a invité les participants à des échanges prompts constructifs afin qu’au sortir de celle-ci, de nouvelles orientations et des recommandations pertinentes soient formulées pour donner un souffle nouveau à la gestion des frontières.

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