Terrorisme au Burkina Faso : que font les chefs coutumiers pour protéger leurs populations et territoires ?

 

Le Burkina Faso a connu ses premières attaques terroristes en 2016, lors du drame sanglant observé au restaurant Capuccino et à l’hôtel Splendid, le 15 janvier. Débuté en plein centre de la capitale burkinabè (Ouagadougou), l’hydre terroriste va s’étaler comme une trainée de poudre sur tout le territoire burkinabè.

Sept (07) ans après, le terrorisme a vidé plusieurs villages faisant de ces différentes populations, des déplacées internes qui ont trouvé refuge à Ouagadougou et dans d’autres villes du pays. Et l’on se demande si les chefs coutumiers de ces différents villages ont également suivi leur population pour quitter les lieux ? Puisque l’histoire nous enseigne qu’un chef coutumier préfère la mort à la honte.

Au Burkina Faso, les chefs coutumiers sont l’interface entre les ancêtres et les populations. Vénéré et honoré, le chef coutumier détient un pouvoir légué des ancêtres qu’il utilise pour prôner la cohésion sociale et la paix. A cet effet, depuis le début de la crise sécuritaire, les chefs supérieurs coutumiers et traditionnels ont réagi pour la première fois face à l’insécurité, le 30 juin 2022, lors d’une rencontre chez Sa majesté le Mogho Naaba, au cours de laquelle ils ont lancé un message de paix et de cohésion, puis ont interpellé les autorités de la transition à s’investir dans la lutte contre le terrorisme.

Cette très bonne initiative est à saluer à sa juste valeur certes, mais que font ces chefs coutumiers pour empêcher les terroristes de vider leurs villages et occuper les lieux ? Un proverbe moaga dit : « quand on te rince le dos, il faut laver ton visage » . C’est vrai que l’armée est présente pour la sécurité des biens et des personnes mais dans un contexte sécuritaire assez dégradant comme celui du Burkina Faso, les forces de défense et de sécurité seules ne peuvent pas arriver à bout de ce fléau.

Nous pensons que si chaque chef de village prenait ce problème à bras le corps, et organisait les vaillants jeunes pour le combat avec l’appui des autorités et FDS, plusieurs villages auraient résisté aux forces du mal. L’histoire de l’Afrique nous enseigne la résistance et la persévérance pour vaincre. C’est d’ailleurs l’idée épousée par l’actuel chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim Traoré qui a su mener l’initiative des Volontaires de défense pour la patrie (VDP).

C’est alors une occasion pour les chefs coutumiers et en particuliers ceux possédant toujours des villages, de se tenir débout et prendre des mesures pour galvaniser les fils (VDP ou non VDP) de la localité à soutenir vaillamment cette initiative présidentielle de reconquête du territoire. Avec cette notoriété qu’ont nos chefs coutumiers au Burkina Faso, l’hydre terroriste pourrait rapidement se conjuguer au passé, s’ils s’y impliquent véritablement ensemble dans la lutte car un chef coutumier est naturellement plus respecté par la population qu’un président du Faso, ici au pays des hommes intègres.

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