La troisième édition de la cérémonie de fin de lecture coranique (CEFILEC) s’est tenue dans la matinée de ce dimanche 17 décembre 2023 à Ouagadougou. Organisée par l’association des élèves et étudiants musulmans du Burkina (AEEMB), le thème cette cérémonie est : « Coran, preuves claires de la bonne direction et du discernement »

 

C’est une  activité qui marque la fin de deux ans d’apprentissage coranique pour 191 personnes. Ce dimanche est un jour heureux pour ces récipiendaires. Il y a deux ans de cela, certains ne connaissaient pas les lettres de l’alphabet arabe. Aujourd’hui, ils savent lire correctement le saint coran sans aucune faute.

 

Selon le président de l’AEEMB Ali Sodré, l’activité d’apprentissage du coran est une vision de l’association qui prend du sens. Dans la vie du croyant musulman, le coran est le guide dans la logique où il enseigne les recommandations d’Allah. C’est pourquoi l’AEEMB, association musulmane œuvre dans l’apprentissage du coran à toutes personnes qui le souhaite. A cette 3^e édition, le plus jeune apprenant n’avait que 13 ans et le plus âgé en comptait 53. « Cette cérémonie a pour objectif de magnifier le saint coran, de rappeler, d’informer et d’inciter l’ensemble des apprenants du coran à vivre l’enseignement du coran au quotidien, à transmettre le savoir du coran » a laissé entendre Ali Sodré. Le choix sur le thème de cette édition n’est pas anodin. En effet, c’est une thématique qui tient compte du contexte de la Nation, où les jeunes ont besoin de discernement dans tout ce qu’ils posent comme acte. « Nous appelons les récipiendaires à avoir beaucoup de discernement dans leurs paroles et leurs fréquentations. Le contexte que nous vivons nécessite que nous revoyons nos comportements individuels et collectifs. Il faut qu’il y ait un changement de paradigme de sorte à intégrer l’enseignement du saint coran dans nos actes quotidien et dans tout ce que nous faisons afin que notre Nation puisse retrouver la paix», a expliqué le président de l’AEEMB. L’essence  du discernement est tellement importante que  cette promotion est dénommée “Al Fourquone” qui signifie “les gens du discernement” en arabe.

 

La Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) a soutenu cette  cérémonie. La faîtière des associations musulmanes est convaincue que l’apprentissage du coran aux musulmans, surtout les plus jeunes promeut la paix dans la société. La deuxième édition a connu 120 récipiendaires. C’est dire que l’apprentissage du coran intéresse de plus en plus, chose qu’il faut saluer selon Soumaïla Sawadogo qui a représenté le président de la FAIB à cette cérémonie.

 

 

Oumoul Koulssouma Zangré fait partie des récipiendaires du jour. Etudiante en cinquième année de médecine, elle a fini la lecture de coran après deux ans d’apprentissage. Pour elle quand on a la volonté, on a le courage et le temps de faire ce que souhaite le cœur. « Les encadreurs sont vraiment dévoués et nous avons fait de notre mieux pour ne pas les décevoir. Tout n’a pas été facile mais par la résilience, nous avons réussi. Allah dit dans e coran, “connaissez-Moi avant de M’adorer”. C’est ce qui m’a motivé à apprendre le coran afin de connaître ma religion », a témoigné Oumoul Koulssouma Zangré.