La Coordination nationale de lutte contre la fraude (CNLF) a tenu un point de presse dans la matinée de ce vendredi 27 septembre 2024 à Ouagadougou. Face aux Hommes de médias, il était question de présenter une importante saisie de produits prohibés dont une de ses équipes a pu mettre la main au Centre-est, courant septembre 2024.

C’est devenu pratiquement un rendez-vous bimestriel entre la Coordination nationale de lutte contre la fraude et la presse nationale dans ce qu’il convient d’appeler l’offensive contre la fraude au Burkina Faso. Ce vendredi matin, un total de 933.000 plaquettes de produits prohibés engloutis dans 506 cartons, a été présenté à la presse.

Cette fois-ci, les auteurs ont utilisé un véhicule de transport de personnes qui s’est mué en camion de transport de marchandises pour transporter des amphétamines. Il s’agit notamment de 630.000 plaquettes de Cold tablets ; 195.000 plaquettes de Norfloxacin ; 30.000 plaquettes de Paracétamol ; 36.000 plaquettes de VIAGRA King night ; 2.000 plaquettes de Toormaking ; 40.000 plaquettes de Cipro. La valeur financière de ces produits saisis, est estimée à 366.088.461 FCFA.

« Indépendamment des motifs pour lesquels nous vous avons appelés ce matin, il vous souviendra que dans certains médias et principalement sur la page Facebook de la Coordination, plusieurs cas de saisies de produits frauduleux ont été relayés au profit de l’opinion nationale ces derniers mois. Ces différentes opérations qui ont connu un aboutissement heureux pour l’économie nationale sont le fruit, (1) de la nouvelle dynamique en cours au sein de nos équipes, (2) de la percutante collaboration que nous entretenons avec les populations qui, il faut le souligner, acceptent de plus en plus de délier les langues.« , a déclaré Dr Yves Kafando, coordonnateur de la Coordination nationale de lutte contre la fraude (CNLF) puis d’ajouter : « Aujourd’hui encore, nous avons jugé opportun de vous prendre à témoin, vous et le peuple burkinabè, suite à une importante saisie qui dénote de l’esprit pernicieux de certains de nos compatriotes, en dépit de la sensibilisation et de nos appels répétitifs à cesser les méthodes peu orthodoxes dans les milieux commerciaux.« 

Monsieur Kafando a fait savoir qu’au-delà des pertes sèches pour les caisses de l’Etat, de la persistance de la concurrence déloyale dans les milieux économiques si leurs auteurs avaient réussi leur sale besogne, c’est la santé des éventuels consommateurs de ces produits qui est fondamentalement mise en danger, avec toutes les conséquences dommageables que cela pourrait engendrer. C’est pourquoi, en plus de la répression faite au quotidien, il a tenu à appeler les parents à une éducation citoyenne, alimentaire vis-à-vis de la jeunesse, principale destinataire de ces produits dangereux.

A la question de savoir si la méthode mise en place n’est pas défaillante, vu le nombre croissant des saisies de produits frauduleux depuis son arrivée à la tête de la Coordination, Dr Yves Kafando a précisé que cette méthode est toujours opérationnelle et non défaillante parce qu’elle respecte les textes en vigueur dans son mode opératoire.

Pour sa part, et conformément aux instructions des plus hautes autorités du Burkina Faso, la Coordination nationale, chargée de coordonner les actions de lutte contre la fraude, a souligné qu’elle jouera sa partition, et par la sensibilisation, et par la répression. « Cependant, c’est dans la synergie d’actions que nous créerons les conditions propices au libre exercice de nos fonctions de commerçants loyaux et de consommateurs avisés. L’Etat, à travers la Coordination, se donnera les moyens d’y parvenir. Aux burkinabè d’accompagner cet élan, individuellement et collectivement.« , a conclu le coordonnateur de la CNLF.

Il faut souligner que ces produits saisis proviennent des pays voisins, et manufacturés surtout dans des pays suffisamment industrialisés puis importés à destination du Burkina Faso.