Le Séminaire national de validation du bilan énergétique national 2023 se tient ce 13 février 2025 à Ouagadougou. Présidée par le ministre de l’Énergie, des Mines et des Carrières, la cérémonie officielle d’ouverture de l’atelier s’est tenue dans la matinée de ce jeudi. Ce séminaire permettra d’examiner le bilan énergétique de l’année 2023 sous le format SIE-UEMOA et d’en tirer des perspectives.

 

Le bilan énergétique est un processus qui permet de maîtriser le flux d’énergie produite, importée et consommée à l’échelle d’un pays. Il permet également d’orienter les décideurs dans la conception des politiques énergétiques. Le bilan énergétique est un outil efficace d’aide à la décision. Le ministère en charge de l’Énergie a, en collaboration avec la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), mis en place un système d’information énergétique national qui a permis la collecte de données, l’élaboration et la validation des bilans énergétiques de 2010 à 2022. Dans ce cadre, la Direction générale de l’Énergie a effectué la collecte des données énergétiques auprès des gros consommateurs, puis a élaboré le bilan énergétique national 2023. Après quoi, il est nécessaire de présenter ledit bilan aux acteurs du secteur de l’énergie afin de procéder à sa validation. C’est ce qui justifie la tenue de ce séminaire, qui offre l’opportunité de présenter le bilan énergétique aux acteurs de l’énergie du Burkina Faso.

 

Selon le ministre de l’Énergie, des Mines et des Carrières, Yacouba Zabré Gouba, le bilan énergétique est une boussole pour la gouvernance du secteur énergétique, permettant de faire des choix stratégiques et durables. « C’est grâce à des bilans énergétiques précis que nous pouvons évaluer la demande croissante en énergie, identifier les tendances émergentes et élaborer des politiques qui favorisent la sécurité énergétique et le développement durable », a laissé entendre le ministre Yacouba Zabré Gouba. Pour lui, l’élaboration d’une politique énergétique solide et cohérente nécessite une connaissance approfondie des données sur l’énergie et de ses liens avec l’environnement économique. Il fonde l’espoir que ce séminaire aboutira à l’identification des voies permettant à tous les acteurs du secteur de consolider les bilans énergétiques afin d’aboutir à une meilleure gestion du secteur de l’énergie.

 

 

 

« Les données énergétiques sont la photographie réelle des flux énergétiques dont dispose le Burkina Faso en 2023. Nous avons connu un bond en termes énergétiques comparé à l’année 2022. La capacité énergétique est passée de 6 200 Ktep à 11 900 Ktep au niveau national », a confié le Directeur général de l’Énergie, Dr Alidou Koutou. À l’en croire, la direction entend exploiter les données énergétiques afin de réaliser une bonne planification. Les données collectées auprès des acteurs de terrain seront validées lors de l’atelier et serviront de référence en termes de données énergétiques pour le Burkina Faso.

 

La Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) est un partenaire privilégié du Burkina Faso dans cette étude des données. La chargée de mission du département en charge de l’Énergie de l’UEMOA, Juliette Youan, a salué la tenue de ce séminaire qui, selon elle, permettra de renforcer la coopération énergétique entre les pays de l’UEMOA. « La SIE est importante. Par le passé, il était difficile de consolider les données. Aujourd’hui, nous avons un outil qui nous permet de voir les données en temps réel, et c’est un atout », a soutenu Juliette Youan.