Burkina Faso : une table ronde interreligieuse pour promouvoir le vivre-ensemble et la paix

 

Face à la montée des violences et aux tensions communautaires, l’association Ittihad Islami du Burkina, en partenariat avec l’URCB/SD et avec le soutien de l’Ambassade des Pays-Bas, a organisé une table ronde interreligieuse pour renforcer la cohésion sociale. L’activité s’est tenue le mardi 29 avril 2025 à Ouagadougou et a connu la participation de toute les confessions religieuses. 

 

Depuis 2016, le Burkina Faso traverse une crise sécuritaire sans précédent, marquée par une escalade des violences entre forces armées et groupes extrémistes violents. Cette situation fragilise non seulement la sécurité des populations, mais aussi l’économie nationale et la cohésion sociale. Les communautés religieuses et coutumières, souvent stigmatisées à tort, sont en première ligne de ces tensions.

C’est dans ce contexte préoccupant que l’association Ittihad islami du Burkina en collaboration avec l’Union des Religieux et Coutumiers du Burkina pour la Promotion de la Santé et du Développement ( URCB/SD) et avec l’appui de l’Ambassade des Pays-Bas, a initié une table ronde dans le cadre du projet « Djama Béog-néré », un programme triennal de lutte contre l’extrémisme violent.

Cette rencontre, qui a réuni des leaders religieux, coutumiers et personnes ressources venus des quatre coins du pays, visait à renforcer le vivre-ensemble à travers une meilleure compréhension mutuelle des visions religieuses et culturelles. Elle s’est déroulée en deux phases : un panel d’exposés sur les thématiques clés, suivi de travaux en ateliers pour une réflexion collective et inclusive.

Les discussions ont porté sur les valeurs communes à toutes les confessions, telles que la tolérance, la paix, la solidarité et la cohésion. Chaque représentant communautaire a eu l’opportunité de présenter la perception de sa foi ou de sa tradition sur ces enjeux, qu’il s’agisse des préceptes de l’islam, du catholicisme, des églises évangéliques ou encore des coutumes locales.

L’un des objectifs phares de la table ronde était d’encourager l’utilisation d’un langage religieux positif, susceptible d’apaiser les tensions et de promouvoir les droits humains. Les participants ont été invités à réfléchir à des solutions concrètes pour améliorer les relations interreligieuses, prévenir les discours de haine et renforcer l’harmonie sociale.

« Face aux divisions, le dialogue est une arme pacifique », a rappelé le président de l’association Ittihad islami du Burkina Cheik Oumar Doukouré, soulignant l’importance d’initiatives comme celle-ci pour reconstruire la confiance entre les communautés.

En clôture de la journée, les participants ont adopté une déclaration d’engagement, affirmant leur volonté de poursuivre les actions en faveur du vivre-ensemble, de la paix et de la cohésion sociale. Ils se sont engagés à intégrer ces principes dans leur quotidien, à travers des prêches, des rites coutumiers et des activités communautaires.

En rappel, le projet Djama Béog-néré, qui mobilise déjà quatre structures islamiques partenaires (CERFI, CCIB, IQRA et ITTIHAD ISLAMI) dans douze régions du Burkina Faso, entend ainsi faire des leaders religieux et coutumiers des acteurs de premier plan dans la lutte contre l’extrémisme violent.

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