Ceci est une directive effectuée par le Comité d’écoute du discours islamique sur les discours de haine au Burkina Faso.
Lisez plutôt :
COMITE D’ECOUTE DU DISCOURS ISLAMIQUE
Traduction en Français de l’original arabe
Directives du discours islamique au Burkina Faso
Louange à Allah, paix et salut sur le Messager d’Allah, sa famille, ses compagnons et tous ceux qui les prennent pour modèle avec bonté jusqu’au jour dernier.
Le Comité d’écoute du discours islamique en abrégé C.E.D.I., mis en place par la Fédération des Associations Islamiques du Burkina, a édicté les présentes règles dans le cadre de ses missions de suivi et du contrôle du discours islamique au Burkina Faso.
I- Recommandations
Le comité recommande à tout musulman et singulièrement aux acteurs de l’appel à l’islam (Imams, Cheiks, Prêcheurs, Enseignants etc.) ce qui suit :
l- L’obligation à tout musulman et tout acteur de l’appel à l’islam d’œuvrer au rapprochement des musulmans, à l’entente mutuelle et à la réconciliation. Ceci est encore plus nécessaire surtout en cette période de crise sécuritaire que traverse notre Pays. Cela en application de la parole de Dieu qui dit : ((Et cramponnez- vous tous au câble d’Allah (Habloullah) et ne soyez pas divisés) S3V103. Il dit également : (Craignez Dieu, maintenez la concorde entre vous et obéissez à Allah et à son Messager si vous êtes croyants) S8/Vl.
2- Tous les musulmans sont appelés à œuvrer pour concrétiser la fraternité islamique, à y accorder une grande importance conformément à la parole d ‘ Allah qui dit : (Les croyants ne sont que des frères. Etablissez la concorde entre vos frères, et craignez Allah, afin qu’on vous fasse miséricorde)) S49V10 et La parole du Prophète- paix et salut sur lui : (le musulman est le frère du musulman) Hadith consensuel.
3- Tous les prêcheurs doivent s’intéresser aux prescriptions générales communes chez les musulmans, au lieu de prêter attention toujours sur les prescriptions non consensuelles qui font très souvent l’objet de discussions.
4- La sagesse et la bonne exhortation dans la Da’awa sont de précieuses valeurs auxquelles il faut toujours s’attacher conformément à la parole d’Allah le très
haut : (Par la sagesse et la bonne exhortation, appelle (les gens) au sentier de ton Seigneur. Et discute avec eux de la meilleure façon. Car, c’est ton Seigneur qui connait le mieux celui qui s’égare de Son sentier et c’est Lui qui connait le mieux ceux qui sont bien guidés) S16V125.
5- Tous les prêcheurs doivent s’attacher aux preuves de la charia dans le traitement des sujets religieux.
6- Les prêcheurs sont invités à se donner mutuellement de bons conseils avec amour et sincérité, en application de la parole du Prophète (Paix et salut de Dieu sur lui) : (La Religion c’est la sincérité) Rapporté par Muslim.
7- Tout musulman est invité à n’aborder que des sujets qu’il maitrise et éviter les sujets dont la complexité dépasse son niveau de connaissance.
8- Les associations sont invitées à assumer leur responsabilité consistant à assurer une discipline interne de leurs fidèles et sympathisants.
II- Ce qui est permis dans le discours islamique
1- Il est permis aux personnes qualifiées, de donner le point de vue de la charia sans exclusion, notamment de le dire conformément à la prescription de la religion ; telle chose est illicite (haram) ou obligatoire ou surérogatoire (sunna) ou déconseillée (makrouh) ou permise (moubaah) et cela en s’éloignant de toute passion personnelle.
2- Les terminologies islamiques légales comme le Chirk (Associationnisme), le koufre (mécréance), le fisq (Perversion), la bid’a (innovation), le sihre (fétichisme), la Cha’awaza (Charlatanisme) et le Dajjl (imposture) sont utilisables mais loin de toute passion personnelle ou d’intention d’injurier ou de porter atteinte à la dignité de tierce personne.
3- Les Oulémas qualifiés dans les sciences religieuses sont habilités à donner des réponses argumentées aux questions islamiques sur tous les sujets et cela sans indexer un individu ou une association.
111- Ce qui est interdit dans le discours islamique
1 . Il est interdit de toucher aux principes fondamentaux stables de l’islam et ses sacralités qui font l’unanimité entre les musulmans, ou qui sont connus d’office dans la religion.
2 Il est interdit d’utiliser le discours islamique pour troubler la quiétude et la stabilité dans le pays, tel que l’appel à s’entre tuer au sein de la population ou la promotion de la haine entre individus.
3 Il est formellement interdit de s’injurier ou s’insulter ou ternir des propos de sabotage ou moquerie envers les symboles de la religion, les sunnas prophétiques authentiques et les personnalités de l’Islam qu’ils soient en vies ou morts.
4 Il est interdit de traiter un musulman de mécréant, de pervers ou d’innovateur ou de l’accuser d’un comportement qui nécessite un témoignage par exemple le traité d’ adultérins.
5 Il est interdit de qualifier l’une des associations par des mots qui provoquent des troubles tels que le wahabisme, khawaridj, bid’a, terroriste, secte égaré, etc.
6 Il est interdit de se moquer des symboles de l’islam et de la sunnah authentique.
7 Il est interdit de diffuser les audio et les vidéos récents ou anciens qui suscitent des troubles au sein de la société.
8 Il est interdit de monter des contenus audio et/ou vidéos à des fins malsaines pour porter atteinte aux symboles de la Da’ awa et des personnalités publiques.
IV- Mises en garde et les sanctions
Le non-respect des dispositions de la présente directive expose le contrevenant à des sanctions disciplinaires et/ou pénales. Dans la procédure de mise en œuvre des sanctions, le comité dispose des étapes suivantes :
Etape 1 : Convocation du contrevenant pour échanges, conseils et excuse publique de l’intéressé avec un engagement formel de ne plus reproduire des actes pareils et/ou semblables. En cas de refus de répondre à la convocation, ou d’acte jugé très grave, on passe à la sanction de l’étape 3.
Etape 2 : En cas de récidive ou de faute jugée grave par le Comité, une interdiction de prêcher, de prononcer tout discours islamique sur tout support sera prononcée contre le contrevenant. L’interdiction de prêcher est d’une durée minimale de deux (02) ans.
Etape 3: L’absence de solution à l’issue des étapes I et 2 entraine le transfert du dossier aux autorités compétentes, pour traitement approprié.
V- Dispositions finales
l- Le respect de ces dispositions a un caractère obligatoire pour tout musulman résident sur le sol burkinabè et tout musulman burkinabè résident à I ‘ extérieur du pays.
2- Le Comité échange avec le présidium avant l’application des sanctions. 3- Seul le C.E.D.I. est habilité à interpréter les termes des présentes directives en Arabe qui rentrent en vigueur à partir du 07 novembre 2024.
4- Les décisions du comité sont adoptées à l’unanimité ou par accord des 2/3 des membres du comité.
5- Le mandat du comité prend fin au terme du mandat du bureau de FAIB.
6- Le comité peut être saisi par tout citoyens à travers les contacts suivants :
76610226/70700003/75173748/70290319/76343487/70476459/66221212/73364275/ 70250677/75601506/56163123
Fait à Ouagadougou
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