Le Comité national de suivi du pèlerinage à la Mecque a animé une conférence de presse ce jeudi 17 juillet 2025 à Ouagadougou. Face aux journalistes, le président du comité, Amadou Sidibé, a dressé le bilan officiel du Hadj 2025. Cette édition jugée globalement satisfaisante, malgré le décès regrettable de huit pèlerins burkinabè.
Lancé officiellement le 24 octobre 2024, le Hadj 2025 a reposé sur une organisation rigoureuse. Les inscriptions, ouvertes en deux phases (les 8 et 22 décembre 2024), ont permis d’enregistrer 8 143 pèlerins auprès de 113 agences de voyages et de tourisme, dans la transparence grâce à un dispositif de recours pour les agences.
Le président du comité national de suivi du pèlerinage à la Mecque Amadou Sidibé a souligné la campagne nationale de sensibilisation qui a mis l’accent sur la lutte contre le pèlerinage clandestin et le respect des mesures sanitaires saoudiennes. Le ministère de la Santé a décentralisé visites médicales et vaccinations dans toutes les régions, un apport qu’il a qualifié d’« accompagnement exemplaire ».
En Arabie Saoudite, l’ouverture d’une clinique conforme aux normes locales et l’acquisition de deux ambulances neuves ont renforcé la couverture médicale. Une équipe burkinabè de professionnels de santé a assuré 10 182 consultations et 94 évacuations sanitaires ; deux pèlerins sont encore en soins. Huit décès ont toutefois été enregistrés. « Qu’Allah, Le Miséricordieux, accueille nos disparus en Son Paradis et apaise leurs familles », a imploré le président du comité.
Le transport aérien, assuré par Air Burkina et son partenaire Ethiopian Airlines, a respecté le calendrier des vols. 23 vols aller (16‑27 mai) et 23 vols retour (17 juin‑3 juillet) sans retard notable. Le transport terrestre et l’encadrement des déplacements ont également été salués.
À la Mecque, les pèlerins ont été logés dans 24 hôtels situés entre moins de 1 km et 3,4 km du Haram. Bien que la restauration ne soit pas comprise dans le coût du Hadj, une information préventive a été diffusée. À Mina‑Arafat, les conditions de séjour se sont améliorées, hormis un retard de repas le 6 juin rapidement corrigé.
Parmi les acquis majeurs, le comité retient la concertation permanente avec les agences de voyages, l’installation d’une clinique médicale et l’acquisition de deux ambulances et d’un véhicule utilitaire, la mise en œuvre d’une stratégie efficace pour l’étape Mina‑Arafat, le respect intégral du calendrier organisationnel et du programme de vols, l’amélioration du traitement des passagers et de leurs bagages.
Les défis à venir portent sur la réduction de la durée du séjour en Arabie Saoudite, la diminution du nombre de sites d’hébergement à la Mecque, l’intégration de la restauration dans le coût global du Hadj, le recrutement plus précoce du transporteur aérien.
Amadou Sidibé a enfin remercié le gouvernement, les autorités saoudiennes, les représentations diplomatiques burkinabè, les organisations islamiques et les médias pour leur contribution au succès du Hadj 2025. « Le bon déroulement de cette édition est le fruit d’un effort collectif ; persévérons pour mieux servir nos pèlerins », a‑t‑il conclu.
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