La transformation numérique du Burkina Faso : cap sur 2030

 

La transformation numérique du Burkina Faso : cap sur 2030

 

Le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a présidé ce lundi un séminaire gouvernemental crucial, axé sur la transformation digitale. Ce rendez-vous s’est tenu sous le thème « En route pour 2030 ».

 

Dans son discours d’ouverture, le chef du Gouvernement a souligné l’importance du numérique et de l’intelligence artificielle (IA) pour l’avenir du Burkina Faso. « Sur instruction du Président, le Capitaine Ibrahim Traoré, nous sommes engagés dans la dématérialisation de nombreux actes administratifs pour plus de rapidité et de transparence. L’intelligence artificielle, que certains considèrent comme la nouvelle révolution industrielle, nous impose de nous mettre rapidement à niveau, afin de devenir des acteurs et non de simples spectateurs des changements en cours », a-t-il affirmé.

Reconnaissant que l’IA peut parfois susciter des inquiétudes, le Premier ministre a insisté sur les vastes opportunités qu’elle représente. Il a expliqué qu’il est essentiel d’établir une politique claire, d’investir dans la formation et les équipements pour tirer pleinement parti de cette révolution technologique qui est en train de redéfinir le monde du travail.

Les discussions du séminaire ont été structurées autour de trois présentations : le document d’orientation de la transformation digitale au Burkina Faso, l’intelligence artificielle et l’évaluation des circuits intégrés de gestion des missions à l’intérieur et à l’extérieur (CIM et CIMEXT).

L’ambition du document d’orientation est forte : d’ici 2030, le Burkina Faso doit disposer d’une couverture nationale étendue en réseaux de communication de qualité, et de services numériques et postaux sécurisés, répondant efficacement aux besoins des citoyens.

Pour concrétiser cette vision, douze projets majeurs ont été identifiés. On retrouve parmi eux : l’objectif de zéro zone blanche pour une couverture réseau complète, la garantie de la souveraineté des données avec zéro donnée à l’extérieur, et la fin du zéro papier et du zéro cash dans les services publics. Le gouvernement vise également à fournir une identité digitale pour tous et un accès inclusif aux services publics, tout en créant une masse critique de talents dans le secteur IT. L’objectif est aussi d’assurer des télécommunications accessibles et de qualité, de mettre l’intelligence artificielle au service de tous les Burkinabè et de rendre la population numériquement alphabétisée.

Par ailleurs, les enjeux de l’IA, qui redéfinissent l’action publique, ont été expliqués aux membres du Gouvernement, en mettant en lumière les opportunités qu’elle offre pour améliorer la gouvernance et le bien-être des populations.

Concernant les circuits CIM et CIMEXT, des progrès notables ont été enregistrés, même si des lenteurs persistent dans certaines entreprises et établissements publics. Le Premier ministre a rappelé que l’utilisation de ces outils n’est pas une option, mais une mesure « obligatoire » visant à assurer une gestion efficace des ressources publiques.

En organisant ce séminaire, le Gouvernement a pour objectif de donner une nouvelle impulsion à la transformation numérique du Burkina Faso. La mise en œuvre de ces chantiers permettra au pays de s’aligner sur les avancées technologiques mondiales tout en répondant aux besoins de ses citoyens.

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