Un atelier se tient à Ouagadougou portant sur la justice pour mineur et les mesures alternatives à l’emprisonnement. Organisé par le ministère de la femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire, l’atelier a pour objectif de renforcer les capacités des acteurs de la protection de l’enfance sur la justice pour mineur et les mesures alternatives à l’emprisonnement dans un contexte d’insécurité.
C’est un atelier qui rentre dans le cadre de la 30ème édition de l’enfant africain et du 30ème anniversaire de la charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant. Il (l’atelier) permettra aux parties prenantes de s’interroger sur les échéances de la protection de l’enfant. Ainsi, le thème central retenu au plan africain est : « l’accès des enfants à une justice adaptée. »
Le travail de ce jour concerne la réflexion sur les mesures alternatives à l’emprisonnement. Dans l’arsenal juridique burkinabè relatif à la justice pour mineur, il est prévu des peines alternatives à l’emprisonnement pour les mineurs mais ces mesures ne sont pas toujours connues des acteurs. Cet atelier est aussi l’occasion de vulgariser, de sensibiliser les acteurs de la lutte sur ces mesures relatives à l’emprisonnement. Sortiront de cette rencontre, selon le conseiller technique du ministère de la femme, de la solidarité nationale, de la famille et de la l’action humanitaire, Seydou Soulama, « des recommandations fortes à même de permettre une meilleure protection de l’enfant dans le pays. »
A en croire Seydou Soulama, pour conceptualiser ce thème au Burkina Faso, « l’accès des enfants à une justice adaptée dans un contexte de crise humanitaire », est le thème qui a été choisi. « L’accès à la justice est un droit fondamental, le droit par lequel la mise en œuvre de tous les autres droits, est assurée… Pour la mise en œuvre de la protection des droits des enfants, il y a une multitude d’acteurs qui interviennent. Il est donc essentiel pour nous, à l’occasion de cette semaine de célébration, de réunir l’ensemble des acteurs afin que ceux-ci puissent discuter les différents enjeux de la protection, aussi échanger sur les bonnes pratiques et envisager l’avenir de la lutte pour la protection des droits des enfants. », a-t-il expliqué.
« Entre acteurs, on va réfléchir pour voir qu’est-ce qu’il faut faire pour que lorsque les enfants sont pris, au lieu de les condamner à des peines fermes, l’on trouve d’autres mesures pour pouvoir les sauver de leur situation », a laissé entendre Mathieu Lompo, magistrat, directeur de la justice juvénile. La justice, l’action sociale, le ministère de la femme, des organisations non gouvernementales, des associations dans le domaine de la protection des enfants sont, entre autres, les parties prenantes de cet atelier.
Soyez le premier à commenter sur "Atelier de réflexion : la justice pour mineur et les mesures alternatives à l’emprisonnement"