Le 22 mars 2024, après le succès rencontré à Koudougou, les Ateliers Sankaristes ont poursuivi leur mission à Ouagadougou. Cet événement, animé par des spécialistes de l’information et du fact-checking, a rassemblé une diversité de participants, notamment des acteurs de la société civile, des journalistes et des étudiants, autour d’une question cruciale : le rôle de la culture médiatique et numérique dans les enjeux sécuritaires du Burkina Faso.
Organisés sous l’égide du cadre panafricain d’éducation populaire Deux heures pour nous, Deux pour Kamita (2HK), les Ateliers Sankaristes visent à promouvoir l’idéologie de Thomas Sankara et à inspirer la jeunesse à s’engager activement dans la construction d’une société plus juste et éclairée. Cette initiative offre un espace propice à la réflexion sur les enjeux sociaux et politiques contemporains, tout en favorisant le dialogue social et la compréhension mutuelle.
Les discussions lors de cet événement ont été articulées autour de trois principaux sous-thèmes. Tout d’abord, l’impact croissant des réseaux sociaux dans la diffusion de l’information pendant les périodes de crise sécuritaire a été examiné en détail. Les participants ont souligné à quel point ces plateformes jouent un rôle crucial pour alerter rapidement les populations sur les événements en cours, mais aussi comment elles peuvent être détournées pour propager des fausses informations, créant ainsi de la confusion et aggravant les situations de crise.
Ensuite, le rôle des médias face aux défis sécuritaires du Burkina Faso a été abordé. Les intervenants ont souligné l’importance pour les médias de faire preuve de responsabilité sociale et de préserver l’intérêt supérieur de la nation dans le traitement de l’information, notamment en période de crise.
Enfin, le comportement des citoyens face à la prolifération des fake news a été examiné de près. Les participants ont été encouragés à adopter une approche critique et prudente lors de la consommation d’informations sur les réseaux sociaux, afin de ne pas contribuer à la diffusion de fausses informations.
Les interventions des différents panelistes ont permis d’éclairer ces questions de manière approfondie. Ousmane Sawadogo, Rédacteur en chef de Canal 3, a souligné l’importance de la formation des journalistes dans le traitement de l’information, tandis que Raphaël Aspavati, Consultant en factchecking, a insisté sur la nécessité pour les citoyens d’exercer un discernement critique lorsqu’ils sont confrontés à des informations douteuses.
Le Commissaire Général des Ateliers Sankaristes, Hassane Bationo, a conclu l’événement en rappelant l’importance de sensibiliser la population sur les dangers des fake news, notamment dans le contexte de lutte contre le terrorisme. Il a également annoncé que la prochaine étape des Ateliers Sankaristes se tiendra à Bobo Dioulasso, où les questions relatives à l’emploi des jeunes seront abordées.
En somme, les Ateliers Sankaristes ont une fois de plus offert un espace de réflexion et de dialogue essentiel sur les enjeux de l’information et de la communication dans le contexte actuel du Burkina Faso.
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