Du 1^er au 31 août 2022, le Cercle d’études, de recherches et de formation islamiques (CERFI) a organisé le camps vacances coran 2022. Organisé de façon consécutive jusqu’à la huitième édition, la cérémonie de clôture de ce camps vacances s’est tenue dans l’après-midi de ce mercredi 31 août 2022 à Ouagadougou.

« L’éducation par le coran : la solution d’éternité », est le thème de l’édition 2022 de ce camps. Prévu accueillir 100 enfants, ils étaient au nombre de 121 campeurs à y prendre part dont 76 garçons et 45 filles venus de 08 localités différentes du Burkina Faso. Il s’agit notamment de Gourcy, Dedougou, Tougan, Kaya, Fada, Léo, Tenkodogo et Kongoussi.

Pendant un mois, beaucoup d’activités ont animé l’évènement. Les participants ont pu apprendre les principes de base de la religion islamique. A en croire le président du comité d’organisation de la huitième édition du camps vacances Coran, Rasmané Mandé, les campeurs ont passé d’intenses moments d’apprentissage et de spiritualité. « Ils étaient répartis par niveau et recevaient les cours sur la lecture du Coran, sa mémorisation, les règles de lecture, les pratiques culturelles et la morale islamique (…) Le “camps vacances” a été une occasion pour les enfants de s’épanouir dans le cadre du licite et du permis et ce, via des activités récréatives comme la pratique du sport et des loisirs, des sorties…», a-t-il déclaré. Même si Rasmané Mandé souligne quelques difficultés liées au social et au budget, il se dit satisfait de l’organisation de ce camps vacances. Et l’occasion faisant le larron, il a remercié les parents et le bureau du CERFI pour la confiance placée en sa personne.

Ce camps est un cadre d’éducation des enfants selon l’islam à travers l’apprentissage à la mémorisation et à la lecture du Coran. Ce jour de clôture marque un double sentiments chez les campeurs : la joie de retrouver les parents et la tristesse de se quitter après avoir passé un mois ensemble. Dicko Aïcha Rashida est à sa deuxième participation, ayant pris part à l’édition 2019. Elle, venue de Ouahigouha, s’est réjouie de cette édition et a exprimé ses sentiments. « Nous avons appris beaucoup de choses sur notre religion. Nous avons appris à être solidaires, à s’excuser quand on fait des erreurs. Nous avons appris à jouer le rôle de la grande sœur et de la maman car nous sommes plus âgées que certains. Nous avons appris des sourates », a fait savoir la campeuse.

C’est un voyage spirituel, selon le président du CERFI Hamidou Yaméogo. Pour lui, les enfants ont pu vivre avec le coran et mis en pratique comme le souhaite les organisateurs. « Ils ont montré le sens de l’harmonie, de l’amour et de la fraternité », a indiqué le président du CERFI. Dans le sens de préserver les acquis de ces enfants et de consolider davantage leur savoir, Hamidou Yameogo a suggéré aux parents présents à la cérémonie de clôture, d’associer à des enseignements académiques, ceux islamiques dans l’effet d’assurer la continuité de l’apprentissage du Coran. En effet, monsieur Yameogo est convaincu que toutes les faillites sont celles de l’éducation (l’incivisme, l’insécurité, la délinquance juvénile). « Si les parents aident les enfants à consolider les acquis, il est clair que progressivement dans la durée, nous allons gagner des batailles qui s’imposent à notre pays », a-t-il estimé. Après cette invite, il a remercié les parents pour la confiance faite au CERFI.