La députée Karidia zongo /Yanogo, l’une des députés frondeurs de l’Union pour le Progrès et le Changement UPC ; a animé une conférence de presse le dimanche 15 octobre dernier dans la salle de conférence de la maison de la femme de Dédougou. L’objectif selon elle, c’est d’éclairer à travers cette conférence de presse, les militants à la base sur la crise qui divise le parti du lion.
Le « feuilleton UPC » est loin de se boucler .En effet l’une de ses épisodes vient de se dérouler le dimanche dernier. Karidia Zongo /Yanogo, députée de l’Union pour le Progrès et le Changement qui fait parti des 13 députés démissionnaires(création de l’UPC Renouveau démocratique), est allée à sa base pour selon elle expliquer aux militants, sa « part de vérité » par rapport à la crise qui secoue le parti du lion depuis quelques semaines.
L’honorable députée n’est pas passée par deux chemins pour donner sa part de vérité dans cette affaire face aux hommes de médias. Pour elle, « Nous estimons que pour un parti qui travaille à consolider sa base, pour un parti qui travaille à dialoguer avec ses militants et ses députés, nous avons estimé que c’est une question qui mérite un dialogue. On ne demande pas au président de nous défendre. Nous sommes suffisamment adultes pour nous défendre, mais nous avons estimé que c’est une question qui méritait l’attention du premier chef du parti » a-t-elle répondu à une préoccupation d’entrée en jeu. Pour elle, c’est le président du parti qui devrait prendre leur situation à bras le corps (ndlr leur incrimination dans le journal). Selon l’honorable, des démarches ont été entreprises et des avocats ont déjà commencé leur travail à ce propos.
« Il ne s’agit pas de se taire sur ce qui ne va pas et croire que tout va bien. Nous avons estimé, nous estimons toujours que le fait de le dire haut et fort est le mieux parce qu’on n’a pas eu l’occasion d’en parler entre nous en dialogue ou en tête à tête. Donc il est préférable de toujours dialoguer sur les différents points, afin de pouvoir bien travailler. Sinon, le fait de se taire à tout moment pourra provoquer un jour, l’explosion d’une bombe la plus destructive» a laissé entendre Karidia Zongo. Pour elle depuis le début de la crise, elle et ses camarades ont essayé d’enclencher le dialogue avec le président du parti. Mais cette idée n’a pas porter fruit: « Il nous a envoyé des émissaires pour une mise en attente de ladite rencontre.Mais une question reste posée: comment faire pour avoir un dialogue avec le président du parti en tête à tête? Puisqu’on s’est senti rejeté et blessé. Vous nous(députés) avez traité de traîtres à travers la presse. Maintenant, comment pensez vous rétablir la confiance entre les militants et lesdits députés? » a-t-elle soutenu.
L’honorable Karidia Zongo /Yanogo, principale animatrice de cette conférence est revenue sur la conférence de presse tenue par ses anciens camarades.Le président Diabré qui était en tête pour dire que la conférence de presse n’a jamais rejeté la publication du journal. « mais bien au contraire la conférence de presse a tenté par tous les moyens de dire qu’effectivement, il y avait un complot » a-t-elle martelé. Elle ajoute que:« je n’ai rien à me reprocher. Alors, j’invite toute personne détenant la preuve que j’ai eu un tête à tête avec Salif Diallo, à se présenter. Je pense que cette personne n’existe pas sur cette terre parce que, je n’ai jamais discuté avec Salif Diallo sur un sujet quelconque. N’en parlons pas de politique . »
Selon l’honorable députée, le mandat du député appartient au député. Seul ledit député a le droit de décider d’une démission ou non. « notre mandat, c’est notre mandat. Entre le parti et le député, c’est un mariage d’intérêt pendant les 5 ans » a-t-elle estimé. Karidia Zongo s’est également indignée sur ce qu’elle appelle « l’instrumentalisation des jeunes. Il faut que les jeunes comprennent qu’ils sont entrains de mener des actions injustes. On les fait croire qu’ils peuvent retirer notre mandat. Cela est impossible. Même si un député rédige sa lettre de démission sous la menace des militants, rien ne prouve que ça va passer »
A la question de savoir la position exacte de l’honorable députée, elle a laissé entendre que: ” je souhaite qu’en 2020 nous puissions toujours rester ensemble mais à l’impossible, nul n’est tenu responsable. On ne sait pas comment la crise sera gérée, mais on souhaite rester avec le parti jusqu’en 2020”. Pour conclure, elle affirme que: ”Même dans mes cauchemars les plus sombres, j’ai jamais pensé quitter l’UPC ”.
Charles le BON
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