Coopération multilarérale : Leonardo Santos SIMÃO réaffirme le soutien des Nations unies au Burkina Faso

 

(Ouagadougou, 7 mars 2024). Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, SEM Karamoko Jean Marie TRAORE, accompagné des ministres délégués chargés de la Sécurité et de la Coopération régionale, a échangé ce jeudi 7 mars 2024 avec le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, monsieur Leonardo Santos SIMÃO.

Cette visite avait pour objectif d’exprimer la solidarité des Nations Unies au Burkina Faso suite aux récentes attaques terroristes, et de prendre les nouvelles sur l’évolution de la double crise sécuritaire et humanitaire.

Selon le représentant spécial, l’ONU à travers une Résolution prise en décembre dernier, s’engage à soutenir les Etats africains comme le Burkina Faso, qui traversent une crise sécuritaire du fait du terrorisme. « Nous allons accompagner le Burkina Faso et les autres pays du sahel à relever ce défis » a-t-il dit.

Sur ce point, le chef de la diplomatie burkinabè tout en saluant le soutien exprimé des Nations Unies, a souhaité que cette institution aille au-delà des résolutions, en initiant des actions concrètes pour accompagner les pays en proie au terrorisme, et surtout en accordant plus d’espace à ces pays dans les prises de décisions.

Selon lui, « lorsque les décisions sont prises sans les principaux concernés, cela ne permet pas d’apporter des réponses efficaces ; nous sommes dans une situation où on a défini le mal sans nous, et on veut y appliquer une thérapie et cela ne peut pas marcher ».

Quant au ministre délégué chargé de la sécurité, il a présenté au visiteur onusien, les informations officielles sur la situation sécuritaire au Burkina Faso, marquée par une évolution positive malgré les récentes attaques meurtrières qui sont la manifestation du changement de tactique par les terroristes, fragilisés par la montée en puissance des forces combattantes.

Il a indiqué les efforts engrangés dans la reconquête du territoire, avec « la neutralisation de plusieurs terroristes dont 3 leaders, 242 villages réinstallés, soit plus de 65 mille ménages et plus de 440 mille personnes ».

Et le ministre Mahamoudou SANA de préciser à l’envoyé spécial de l’ONU, qu’au-delà de la reconquête, il y’a un travail de consolidation qui est fait à travers la mise en place des unités de VDP et de FDS pour assurer la veille et éviter que les localités reconquises ne retombent sous le contrôle des groupes terroristes.

Lui, tout comme le ministre en charge des Affaires étrangères, ont signifié au visiteur que la sécurisation du territoire est une étape indispensable pour l’organisation des élections, déplorant au passage l’absence de compréhension de la part des acteurs de la communauté internationale.

Cette vision du gouvernement a été reconnu par l’envoyé spécial de l’ONU qui admet que « les élections peuvent attendre, pas la stabilisation et la paix ; la stabilité est plus importante que les élections ».

Il a par conséquent invité les autorités burkinabè, à continuer le combat pour davantage engager la communauté internationale et se faire comprendre par celle-ci.

En attendant, il a pris l’engagement de transmettre et d’expliquer à la communauté internationale, les réalités et les progrès engrangés dans la lutte contre le terrorisme au Pays des Hommes intègres.

DCRP/ MAECR-BE

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