Culture : Le « Dalo », une danse du terroir en quête de promotion et de valorisation en pays « Nouna » et « Ko »

Le Burkina Faso a plus d’une soixantaine d’ethnies et regorge d’une immensité de diversité culturelle. Parmi ces diversités on peut citer entre autre la danse traditionnelle, la musique traditionnelle etc. Cependant malgré quelques initiatives culturelles de promotion et de valorisation, il est fort de constater que certaines de ces diversités culturelles sont méconnues. Le pire est que si rien n’est fait dans ce sens les générations futures n’auront que de repère, la culture importée. C’est le cas de la danse du « dalo » en pays « Nouna » et «  Ko » où cette danse est en quête de promotion et qui est méconnue en dehors de sa localité d’origine. De passage à Tissé dans la commune de Tchériba en début mars, c’est le constat que nous avons fait en nous entretenant avec les acteurs de valorisation de cette danse.

«  La danse de la force » ou encore « dalo » du nom de cette danse traditionnelle et digne du terroir existe dans la culture nouna et ko (la famille gourounsi) depuis les temps anciens. Si au départ, cette danse intervenait lors des cérémonies de rituelle suite au décès d’un neveu du village (fils de leur sœur) ailleurs, la troupe de « dalo » ce rendait pour saluer sa mémoire à travers cette danse. Elle est dansée de nos jours à l’occasion des fêtes, mariages, à des moments de réjouissance etc.

Le « dalo » un patrimoine qui risque de disparaitre si la nouvelle génération ne s’y intéresse pas !

Si vous ne tenez pas physiquement vous ne pouvez pas répondre aux principes de danse du « dalo » car il faut danser en sautant. C’est accompagné bien naturellement par des instruments traditionnels, comme la flute et le tam-tam. « Le tam-tam t’accompagne en te disant en nouni ou en winien de faire attention à toi dans la danse, même quand tu te trompes de pas, et il te ramène dans la danse quand tu t’évade. Le tam-tam des griots te chante tes honneurs. » Nous explique Oualou Naon , responsable de la troupe de danse « Dalo » de Tissé. Pour lui, de nos jours la nouvelle génération ne s’intéresse pas à cette danse, car elle préfère apprendre des danses d’autres cultures. Certains depuis qu’ils sont nés n’ont jamais eu la chance de connaitre le « dalo ». «  Mais nous ne manquons pas de les approcher de les interpeler sur l’importance et la valeur de la danse en les formant également ».

Soucieuse de la relève, la troupe de « dalo » de Tissé compte 50 danseurs dont 12 femmes et divisé en 3 groupes dont celui des seniors, des cadets et des junior.

Cette troupe qui n’a jamais connu des tribunes de compétions culturelles, rêve de participer par exemple à la semaine nationale de la culture afin de promouvoir ce patrimoine. Vivement que l’état prenne au sérieux le domaine culturel en mettant l’accent sur sa promotion et sa valorisation afin de réserver des repères aux générations futures.

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