Développement du capital humain : tenue d’un atelier pour disséminer des résultats de recherche

 

La cérémonie d’ouverture des travaux de l’atelier de dissémination des résultats de recherche sur le capital humain, s’est tenue dans la matinée de ce mardi 25 juillet 2023 à Ouagadougou. Organisé par le Centre d’études, de documentation de recherches économiques et sociales (CEDRES) en partenariat financier avec le Consortium pour la recherche économique en Afrique (CREA) basé au Kenya, cet atelier va permettre aux chercheurs d’exposer les résultats de leurs recherches face aux différents participants.

Le développement du capital humain est reconnu comme étant un facteur important d’accroissement de la prospérité des individus et des Etats. Accroître les niveaux d’éducation, de formation, améliorer la santé et la nutrition élève les revenus des individus. Alors depuis le début des années 1980, les autorités burkinabè ont accordé une grande place au développement du capital humain dans la conduite de l’action publique. Ce qui justifie la pertinence des différentes recherches autour de ce facteur important.

Au cours de l’atelier du jour, trois thèmes seront au menu des échanges à savoir, « Investissements directs étrangers et développement du capital humain au Burkina Faso » ; « Capital humain, prospérité des ménages et inégalités sociales au Burkina Faso » ; « Niveau d’éducation, autonomisation économique des mères et mortalité infantile au Burkina Faso » .

Selon le directeur exécutif du CEDRES, Pr Youmanli OUOBA, le CEDRES est un centre de recherche créé depuis avril 1977 (46 ans) avec pour mission essentielle de contribuer au développement socio-économique du Burkina Faso et de l’Afrique par la recherche et la formation en sciences économiques, sociales et de gestion. « Depuis 2021, le centre est structuré autour de cinq (05) équipes  de recherche dont quatre (04) en économie et une (01) en gestion » , a-t-il fait savoir tout en précisant qu’il compte 117 enseignants chercheurs dont 61% de permanents et 21,5% de femmes. Aussi, dit-il, le CEDRES s’est résolument engagé dans la vulgarisation des résultats de recherche de ses membres et plusieurs ateliers ont déjà été organisés dans ce sens. Avant de déclarer ouvert, l’atelier de dissémination des résultats de recherche, monsieur OUOBA a expliqué que cette rencontre vise à partager avec les participants, les résultats de recherche sur le capital humain.

Pour Aïcha TIENDREBEOGO, enseignante-chercheure, son travail porte sur le niveau d’éducation des femmes, autonomisation économique et la mortalité infantile. « Il ressort principalement de notre recherche que l’amélioration du niveau d’éducation des femmes permet d’améliorer leur autonomisation économique et par la même, de réduire le taux de mortalité infantile au Burkina Faso » , a-t-elle déclaré et d’ajouter que les recherches ont eu lieu sur la période 2021-2022 jusqu’en mars 2023. « Donc aujourd’hui, c’est la restitution et nous avons eu plusieurs ateliers notamment au Kenya et à Dakar (Sénégal) pour présenter notre travail et recevoir des commentaires pour améliorer le document. Le document final a été accepté en mars 2023 et nous sommes là aujourd’hui pour partager les résultats de cette recherche avec l’ensemble de tous les acteurs qui rentrent dans les différents niveaux de politique et économique du Burkina Faso » , a-t-elle soutenu.

Quant à BAZIE Porto, Docteur en économie, son étude a porté sur les investissements directs étrangers et le développement du capital humain au Burkina Faso. « Ce qu’il faut noter, c’est que les investissements directs étrangers sont un vecteur de mobilisation des recettes fiscales. Et ces recettes fiscales sont utilisées pour financer l’éducation qui, au Burkina Faso, est en majeur partie laissée à l’Etat. Donc on voit qu’il y a véritablement des obstacles de financement de l’éducation. Également à travers la responsabilité sociale des entreprises, les investissements directs étrangers contribuent énormément à accroitre l’offre d’éducation au Burkina Faso » , a-t-il expliqué. Pour lui, le capital humain est très important parce que la connaissance acquise rend l’individu productif. « Et lorsqu’on est productif, on peut améliorer ses résultats sur le terrain et accroitre le niveau de revenu national » , a conclu monsieur BAZIE.

En rappel, le CEDRES est un centre de recherche dont la renommée va au-delà des frontières nationales. Si les chercheurs du CEDRES cherchent et trouvent, les résultats de leurs travaux ne sont souvent pas bien connus des décideurs politico-administratifs et des acteurs du développement à la base. Alors des efforts sont fournis au sein de cette structure pour faciliter une meilleure appropriation par les décideurs, des résultats de recherches menées par les chercheurs membres.

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