Des acteurs de l’économie informelle dénoncent des irrégularités au sein du CNEI et appellent à la transparence

 

Des acteurs de l’économie informelle ont organisé une conférence de presse ce mardi 26 novembre 2024 à Ouagadougou. Cette rencontre avec les médias avait pour objectif de dénoncer certaines pratiques jugées contraires aux statuts de leur association et de plaider pour une gestion plus transparente du Conseil national de l’économie informelle (CNEI).

 

Le mandat actuel du bureau exécutif national du CNEI arrive à son terme en décembre 2024. Cependant, des inquiétudes émergent concernant l’organisation des prochaines élections. Selon les conférenciers, des rumeurs circulent sur la tenue d’un scrutin prévu pour ce jeudi 28 novembre, dans des conditions jugées opaques. Seules une cinquantaine de personnes seraient inscrites sur la liste des votants, une situation qui suscite des interrogations.

« Nous ne savons pas où se tiendra le congrès de renouvellement du bureau exécutif national du CNEI, qui sont les votants, quelles sont les dispositions prises pour permettre à des candidats potentiels de participer au vote ? », a déclaré Malick Zorom, membre de la coordination des associations de l’économie informelle.

Les intervenants ont dénoncé un manque de communication et des manœuvres visant à contourner les statuts de l’association. Contrairement aux élections précédentes, qui s’étaient déroulées dans un cadre transparent en 2019, aucune consultation des organes régionaux ni des acteurs clés n’a été effectuée cette année. Des zones d’ombre persistent également sur le lieu du congrès, les critères de participation et la composition des listes électorales.

Face à ces irrégularités, les représentants de l’économie informelle appellent le ministre de la Jeunesse, Roland Somda, à intervenir pour garantir la transparence et l’intégrité du processus électoral. Ils plaident pour que le ministère supervise directement les élections, estimant que cela garantirait un processus inclusif, clair et démocratique.

« Une élection opaque pourrait non seulement compromettre l’intégrité du CNEI, mais aussi exacerber les tensions au sein des acteurs de l’économie informelle », ont-ils averti, soulignant l’importance d’éviter toute forme de déstabilisation dans un contexte national déjà fragile.

Les intervenants ont conclu leur déclaration en réaffirmant leur engagement en faveur d’une gouvernance participative et transparente. Ils appellent tous les acteurs impliqués à respecter les textes régissant le CNEI et à œuvrer pour une transition apaisée.

Ils ont exhorté les autorités nationales à jouer un rôle déterminant dans l’organisation des élections, en mettant en place un processus électoral impartial et rigoureux. Selon eux, c’est à ce prix que le CNEI pourra conserver sa crédibilité et continuer à servir efficacement les acteurs de l’économie informelle au Burkina Faso.

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