Le Ministre burkinabè de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, le Pr Alkassoum Maïga a rendu une visite au siège du Fond national pour l’éducation et la recherche (FONER). Une occasion pour le ministre de toucher du doigt les réalités que traversent les étudiants dans le cadre des retraits de leurs cartes bancaires.
C’est dans la matinée de ce jeudi 11 juillet 2019, que le siège du FONER a reçu la visite du ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation. Cette visite offre l’opportunité aux étudiants de l’Université de Ouagadougou Pr Joseph Ki-Zerbo de savoir l’état d’avancement des choses en ce qui concerne la construction de l’UO2 pour les étudiants en Sciences économiques et gestion (SEG) et en Sciences juridiques et politique (SJP).
Le ministre a tenu d’abord à féliciter les étudiants pour le calme qu’il a observé à son arrivée. « J’ai remarqué qu’il n’y a pas d’encombrement malgré le nombre important. Il n’y a pas de bousculade et désormais l’on ne pourra pas me convaincre que les étudiants sont désordonnés. J’ai pu voir les conditions dans lesquelles vous récupérez vos cartes, ce n’est pas facile. Mais la plus belle des femmes ne peut donner que ce qu’elle a. Cependant, on devrait travailler à améliorer vos conditions », a-t-il laissé entendre.
C’est une opportunité pour les étudiants qui s’inquiètent de la lenteur dans la construction de l’UO2 Ouaga et au ministre d’apporter quelques éclaircissements. « Aujourd’hui à Ouaga2, nous avons dix mille places assises qui sont déjà garanties. Nous avons un amphi de 1500 places en construction, y a aussi l’UFR ST qui est en construction avec des laboratoires, des salles d’informatiques. Nous avons deux restaurants de grandes capacités en construction, aussi un centre médical le plus grand des universités du Burkina pour qu’on puisse également s’occuper des populations riveraines », explique le ministre aux étudiants. Toutes fois, il promet que si tout va bien, les cours à partir de la 3ème année de licence, commenceront dans les salles de cette université la rentrée prochaine.
Concernant les retards constatés dans les universités publiques du Burkina Faso, le ministre n’est pas resté indifférent. Selon Alkassoum Maïga, pour pallier ce “gros problème“, il faut changer certaines habitudes. « Il faut agir sur la question de la gouvernance universitaire qui implique le gouvernement, les enseignants et les étudiants. Chacun a sa part de responsabilité », a-t-il fait savoir. D’après ses propos, les étudiants doivent accepter si toutefois, on leur propose plus de deux évaluations par semaine afin d’agir sur le retard. C’est aussi aux enseignants de multiplier les efforts pour que cette équation puisse être résolue.
Selon la Directrice générale du FONER, Marie Thérèse Somé, « on met à la disposition des étudiants, une carte bancaire qui leur permet de retirer leurs argents dans les GAB de Coris Bank, et la grande innovation est qu’on permet aussi à l’étudiant de pouvoir récupérer son argent dans d’autres GAB. » Cette diversification bancaire vise à satisfaire les étudiants et de permettre à Coris Bank de ne pas être étranglée par le flux d’étudiants. Pour madame Somé, le FONER a dépassé le cap de 60.000 étudiants. « Nous travaillons avec nos partenaires pour voir dans quel sens, on peut améliorer la prestation qu’on offre aux étudiants », a-t-elle conclu tout en insistant sur la durée de validité de ces cartes, qui est de quatre (04) ans.
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