Débuté le 13 août 2020, l’atelier organisé par l’Organisation non gouvernemental « ORCADE » se poursuit ce jour 14 août 2020 à Ouagadougou, l’objectif étant de présenter les rapports d’étude de l’impact des sites miniers au Burkina Faso.
L’exploitation minière n’est pas sans conséquences environnementales au niveau des sites d’exploitation. A cet effet, l’ONG « Organisation pour le renforcement des capacités de développement (ORCADE) s’est donnée pour rôle de faire une étude sur l’impact de ces sites miniers au Burkina Faso.
Premier rapport
L’ONG a élaboré deux rapports. Le premier porte sur l’évolution de la mise en œuvre de l’initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE). « Depuis 2008, le Burkina Faso s’est engagé dans ce mécanisme pour promouvoir la bonne gouvernance, la transparence et la redevabilité du secteur minier. », a expliqué le directeur du programme de l’ONG ORCADE, Jonas Hien. Ceci dit, il est utile de faire le bilan dans la mise en œuvre de cette initiative au Burkina Faso. Cette mise en œuvre est, selon Jonas Hien, très bien documentée car il s’est agi d’année en année, « de faire une sorte de monitoring de toutes les informations qui existent dans le cadre de la mise en œuvre de l’ITIE » afin de permettre aux acteurs de s’approprier davantage du processus et mieux organiser leur participation de façon plus active. « Ce rapport révèle que 10 années après la mise en œuvre de l’ITIE, on peut se satisfaire du chemin parcouru tout en continuant à renforcer les acquis et à relever les défis également. », a confié le directeur de programme de l’ONG.
Deuxième rapport
Le deuxième rapport, quant à lui, porte sur l’analyse des rapports d’étude d’impacts environnementaux et sociaux. Il s’est agi, d’après Jonas Hien, de prendre des exemples de ces rapports, regarder ce que cela renferme comme informations et données, et ses conclusions seront aussi au cœur des échanges avec les acteurs. Le secteur environnemental est très important dans le cadre des exploitations minières. Et les conclusions de ce deuxième rapport le mettent en évidence. D’après le propos du directeur, la question de la réhabilitation de la fermeture de ces mines dans de très bonnes conditions, est un défi majeur que le Burkina Faso doit relever. C’est pourquoi, justifie-t-il, il est exigé aux différentes sociétés minières de constituer des fonds qui vont servir plus tard à ces réhabilitations. Cependant, force est de constater qu’il y a des insuffisances dans l’alimentation de ces fonds ; « il y a des sociétés qui n’abondent pas de façon correcte ces fonds. Il y en a aussi qui ont fait plusieurs années sans avoir verser un seul “rond“ en terme de cotisation, alors que cela constitue un enjeu majeur. Si nous ne sommes pas vigilants, nous laissons une société minière fermer son site sans avoir réhabiliter le site correctement, alors qu’elle n’a pas constitué un fonds consistant. Ce sont les impôts burkinabè qui vont servir à réparer ces dégâts. », a prévenu Jonas Hien.
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