Former mieux pour soigner juste : l’Afrique francophone harmonise les contenus sur la santé maternelle et infantile

 

Du 5 au 10 mai 2025, la Société africaine de gynécologie obstétrique (SAGO) organise un atelier régional pour co-construire un guide d’orientation pédagogique destiné aux enseignants-chercheurs, aux formateurs des écoles de sages-femmes, d’infirmiers et aux facultés de médecine. Objectif : harmoniser les contenus de formation pour intégrer ces thématiques dans les curricula de base.

C’est le ministre de la Santé, Dr Robert Kargougou, qui a lancé les travaux. Avec satisfaction, il a rappelé les progrès enregistrés ces dernières années, notamment la baisse du ratio de mortalité maternelle, passé de 330 à 198 décès pour 100 000 naissances vivantes et celle de la mortalité néonatale, de 28 à 18 pour mille naissances, selon l’EDSBF-V de 2021. Mais pour lui, ces avancées restent fragiles : « Des décès évitables surviennent encore. Il est temps d’intensifier nos efforts pour atteindre les Objectifs de développement durable d’ici à 2030. »
Et pour y arriver, il faut miser sur une formation solide dès le départ. « Ce que nous faisons ici, c’est jeter les bases d’une formation plus intégrée, plus cohérente, qui donne aux futurs soignants les bons outils dès leur sortie d’école », a résumé le Pr Youssouf Traoré, gynécologue obstétricien et secrétaire général de la SAGO.


Ce chantier de révision des programmes s’inscrit dans une dynamique enclenchée depuis quelques mois. À Bangui, un premier atelier avait permis aux pays participants d’élaborer des plans d’action nationaux. Cette fois, il s’agit de passer à la vitesse supérieure. Analyser les chapitres de cours existants, identifier où et comment intégrer les modules sur la planification familiale du postpartum, la nutrition et la santé maternelle et infantile, puis valider un contenu type qui pourra servir de référence dans les différents pays.


« Nous voulons éviter les occasions manquées », insiste le Pr Charlemagne Ouédraogo, président de la Société des gynécologues et obstétriciens du Burkina (SOGOB). « Quand les professionnels sont mieux formés, ils sont mieux préparés pour agir efficacement sur le terrain. C’est une stratégie de bon sens, surtout dans un contexte de ressources limitées. »
Trois grands résultats sont visés. Disposer d’un contenu harmonisé pour l’intégration des services SRMNI-PFPP-Nutrition, valider un guide d’orientation pédagogique pour les enseignants, et développer des outils de plaidoyer afin d’ancrer durablement ces contenus dans les systèmes de formation.

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