Arrivés à Mina le jeudi 07 juillet 2022, les pèlerins burkinabè ont abordé les principaux actes du Pèlerinage musulman, sous la direction des délégués des agences de voyages, la supervision du Comité National de Suivi du Pèlerinage Religieux, et l’assistance de l’équipe médicale. Cette année, le Burkina Faso a deux Moutawifs (interlocuteurs directs) notamment le 39 et le 43. Ces derniers, de concert avec les agences de voyage, ont en charge l’hébergement, la restauration et le transport des pèlerins durant leur séjour à Mina.

L’étape de Arafat !

Outre l’étape du Zihara suivi du Tawaf à Médine, les pèlerins sont soumis à deux grands rituels, à savoir celui de Arafat, et la Jamarat Aquaba. Le vendredi 8 juillet 2022, correspondait ainsi à Arafat, qui désigne la rencontre entre Adama (Adam) et Awa (Ève) depuis leur séparation au paradis, pour implorer le pardon divin. Le saint coran nous enseigne que c’est aussi un jour de Arafat que le dernier verset du coran a été révélé. Occasion donc pour les pèlerins burkinabè, d’implorer Allah (Dieu) pour un retour de la paix et de la cohésion sociale dans leur pays.

Mouzdalifa-Jamarat, ou l’étape de la désacralisation !

Cette étape correspond en général au jour de Tachriq qui voit le monde célébrer l’Aïd El Kebir, communément appelé « la fête du mouton ». La pratique remonte à des milliers d’années et célèbre l’acte d’Ibrahim (as) qui a accepté le sacrifice suprême de son fils, en réponse à l’amour et la soumission à Allah (SWT).

Et c’est le samedi 09 juillet 2022 que la communauté burkinabè, à l’instar de tous les candidats au Hadj 2022, a sacrifié à la tradition après lapidation de la grande stèle (Jamarat Aqaba).

Quant au dernier rituel dont l’exécution est laissée au choix du candidat au hadj (il peut se faire immédiatement après la Jamarat Aquaba ou quelques jours après), elle concerne le Tawaf ou la Circumambulation et interviendra à la Mecque.

Les difficultés rencontrées 

Au nombre de difficultés rencontrées au cours de ce séjour, nous avons la localisation des sites. De nombreux pèlerins ont du mal à se retrouver après les étapes de grand rassemblement. Ce problème récurrent souligne la nécessité pour les agences de voyages, de réadapter le dispositif de contrôle afin d’éviter que cela n’affecte les autres étapes du hadj.

À cela viennent s’ajouter les difficultés d’ordre logistique qui comprennent entre autres : la répartition disproportionnée des agents médicaux pour des raisons de locaux, la prestation mitigée de l’ambulancier qui met très souvent les agents médicaux dans les difficultés lors des évacuations, et l’absence de véhicules affectés aux pèlerins, pour leurs déplacements à l’intérieur du circuit.

En dépit de ces difficultés, le Comité National de Suivi du Pèlerinage Religieux et les agences de voyage travaillent en synergie avec les autorités saoudiennes, pour répondre au mieux, aux nombreuses sollicitations.

N.Mohamed

Correspondant Faso-Actu à la Mecque