Immolation par le feu d’un journaliste en Tunisie : des manifestations secouent la partie ouest du pays

La région de Kasserine a connu mardi, des affrontements entre la police et des manifestants. Cette situation est observée dans le centre-ouest de la Tunisie suite à l’enterrement d’un journaliste qui s’était immolé par le feu, la veille.

Abdel Razzaq Zorgui, cameraman, photographe et père de famille de 32 ans est décédé dans la nuit du 24 au 25 décembre 2018. Pour dénoncer la pauvreté, le chômage et la précarité dans lesquels sont plongés ses compatriotes à Kasserine, le journaliste s’est immolé par le feu.

Après sa mort, des affrontements ont eu lieu entre manifestants et forces de l’ordre. Des dizaines de manifestants se sont réunis devant le siège du gouvernorat (préfecture) de Kasserine, où avait été déployé un important dispositif de sécurité. Les heurts entre manifestants et policiers sont observés après l’enterrement de Abdel Razzaq le 25 décembre, forçant la police à user de gaz lacrymogènes. Des violences se sont reproduites et les manifestants ont jeté des pierres et brulé des pneus.

Le journaliste Abdel Razzaq Zorgui est décédé après s’être immolé par le feu en affirmant vouloir protester contre la dégradation de la situation économique dans la région de Kasserine, l’une des plus pauvres du pays. Ce dernier avait prémédité sa mort en publiant une vidéo poignante sur les réseaux sociaux : « Pour les fils de Kasserine qui n’ont pas de moyens de subsistance, aujourd’hui, je vais commencer une révolution, je vais m’immoler par le feu », avait-il déclaré.

 

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