Inclusion sociale : Des députés à l’école des droits des personnes handicapées

 

Le Secrétariat permanent du Conseil national multisectoriel pour la protection et la promotion des droits des personnes handicapées (SP/COMUD/Handicap) organise un atelier de sensibilisation formative des députés de l’Assemblée législative de transition (ALT). Ce, pour la prise en compte des besoins spécifiques des personnes handicapées dans toutes les lois votées. La cérémonie d’ouverture dudit atelier a eu lieu dans la matinée de ce vendredi 3 novembre 2023 sous la présidence de la ministre de la solidarité nationale, de l’action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille.

Les députés sont ceux qui votent les lois et contrôlent les actions du gouvernement. Ils sont incontournables dans le fonctionnement de l’Etat. C’est ce qui justifie le choix porté sur les députés de l’ALT pour une sensibilisation afin qu’ils comprennent les difficultés et l’urgence d’agir pour les personnes handicapées.

Fabéré Sanon, représentant des personnes handicapées

Les personnes handicapées souffrent de plusieurs maux. Elles sont victimes de marginalisation, au manque d’accessibilité des environnements physiques et virtuels. Elles se heurtent également à l’accès difficile de soins appropriés et d’éducation qui font qu’elles n’arrivent pas à participer pleinement aux développements socio-économiques du pays. Selon leur représentant à cet atelier à savoir Fabéré Sanon, la situation des personnes handicapées est préoccupante malgré les efforts fournis par l’Etat et ses partenaires. « Il y a la prise en compte insuffisante des besoins des personnes handicapées dans les documents de validation et les lois votées », a laissé entendre Fabéré Sanon. A l’en croire, Il y a lieu de faire des efforts supplémentaires pour la prise en compte des besoins spécifiques des personnes handicapées dans toutes les interventions et particulièrement dans l’action humanitaire. Monsieur Sanon a plaidé au nom des personnes handicapées afin que les députés prennent en compte leur besoin spécifique dans toutes les lois votées.

Anne-Marrie Wédraogo, Représentante du directeur pays de CBM Global

Le présent atelier entre dans le cadre de la mise en œuvre du projet Yirwa piloté par le Secrétariat permanent du COMUD/Handicap et financé par l’ONG CBM Global. Ce dernier est une organisation internationale de développement qui s’est engagée à améliorer la qualité de vie des personnes handicapées dans les communautés les plus pauvres. C’est ainsi que le projet Yirwa voit le jour au Burkina avec l’objectif de promouvoir les droits des personnes handicapées. Une personne sur sept (1/7) vit avec un handicap dans le monde. D’où l’urgence de travailler à une inclusion parfaite des personnes handicapées. « La présente rencontre se veut une rencontre de plaidoyer auprès des honorables députés sur la nécessité de voter des lois inclusives afin que dans l’application de ces lois, personne ne soit laissée de côté », a souligné la représentante du directeur pays de CBM Global, Anne-Marrie Wédraogo.

Soumèla Sakho, Directeur de cabinet de la ministre en charge de la Solidarité Nationale et de l’Action Humanitaire.

Beaucoup d’efforts sont faits par le gouvernement et ses partenaires pour garantir aux personnes handicapées leurs droits. Ce sont entre autres, l’adoption de la loi 012 du 1er avril 2010 portant protection et promotion des droits des personnes handicapées et ses décrets d’application, l’adoption de la Stratégie Nationale de Protection et de Promotion des Personnes Handicapées 2021-2025, la prise en compte des personnes handicapées au sein de l’Assemblée Législative de Transition (ALT), du Conseil Economique et Social (CES) et de la Commission nationale des Droits humains (CNDH). Malgré ces efforts, les besoins des personnes handicapées persistent notamment la méconnaissance et la faible application des textes, l’insuffisance de sensibilisations des communautés, la persistance de certains préjugés sur le handicap, la faible implication des organisations de personnes handicapées, la prise en compte insuffisante de la question du handicap dans les plans. « Eu égard aux réalités empreintes d’insuffisances que vivent les personnes handicapées, il convient que le Pouvoir législatif apporte sa contribution afin que l’Etat puisse honorer ses engagements vis-à-vis de la communauté internationale et parvenir à leur inclusion réelle dans la société, en levant ces obstacles », a soutenu Soumèla Sakho, directeur de cabinet de la ministre en charge de la Solidarité Nationale et de l’Action Humanitaire.

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