Ce 12 août 2020 marque la journée internationale de la jeunesse. Comme les autres pays du monde, le Burkina Faso célèbre cette journée à travers une cérémonie. L’objectif est de rendre hommage à la jeunesse pour sa participation active et consciente à la construction d’un Burkina Faso uni et sécurisé. C’est pourquoi le thème national retenu pour cette édition est : « rôle et place de la jeunesse dans la consolidation de l’Etat de droit et la promotion de la paix au Burkina Faso ».

La journée du 12 août est réservée pour célébrer la journée internationale de la jeunesse dans le monde. A cet effet, le Burkina Faso à l’instar d’autres pays, commémore cette journée dans un cadre d’écoute et de dialogue. La pertinence du thème choisi pour cette édition se justifie par le fait que les années 2020 et 2021 sont des années électorales. Il s’agit donc d’interpeler la jeunesse sur sa place et son rôle dans les consultations électorales à venir et dans la lutte contre l’insécurité.

Présidée par le ministre de la jeunesse et de la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes, Salifo Tiemtoré, la cérémonie d’ouverture a été marquée par des discours. Une occasion pour le président du Conseil national de la jeunesse (CNJ-BF) Moumouni Dialla, de dresser les attentes de la jeunesse burkinabè vis-à-vis des autorités compétentes. Pour lui, l’on ne peut pas contourner la jeunesse dans le développement du Burkina Faso. « On dit que la jeunesse c’est l’avenir, mais ce n’est pas seulement l’avenir. La jeunesse, c’est surtout aujourd’hui. », darde-t-il. Nous ne voulons pas prendre votre place, poursuit-il en s’adressant “aux ainés“ ; Nous voulons plutôt que vous nous accompagniez en nous soutenant, soyons complices. « Je ne tire pas à boulets rouges. On fait un constat qui est amère. On a toujours évoqué la nécessité de l’implication de la jeunesse dans les prises de décision, la véritable promotion de la jeunesse. Cependant, ce constat est loin d’être une réalité. », a-t-il soutenu et d’ajouter : « ce que nous voulons, ce n’est pas la célébration de la journée de la jeunesse comme une fête mais c’est de marquer un repos et faire un bilan. » Selon son propos, le Burkina n’a pas encore atteint la moyenne quand on prend la résolution des Nations-Unies, qui veut que les jeunes soient impliqués dans la recherche de la paix et de la cohésion sociale. Par ailleurs, Moumouni Dialla reconnait que depuis l’arrivée de Salifo Tiemtoré à la tête de leur ministère de tutelle, « beaucoup de choses sont faites mais de nombreux défis restent à relever ».

La réclamation des jeunes dans le but d’être intégrés dans les instances de décision est légitime

« C’est un moment donné aux jeunes de se retrouver pour échanger sur leurs préoccupations mais aussi aux responsables d’échanger avec eux et de mettre en exergue la vision qu’ils ont pour leur promotion », a laissé entendre le ministre de la jeunesse et de la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes, Salifo Tiemtoré, par ailleurs président de ladite cérémonie. La réclamation des jeunes dans le but d’être intégrés dans les instances de décision est légitime, selon le ministre « parce que si on dit que la jeunesse c’est l’avenir, il faut aussi travailler dans le sens de leur positionnement. Mais comme on le dit, toute lutte se gagne par la détermination et l’engagement. » Il rassure donc qu’au niveau des autorités, cette vision est prise en compte. C’est pourquoi de plus en plus, on travaille au positionnement des jeunes non seulement dans les sphères de décision mais aussi au niveau de la sphère économique. « C’est pourquoi il y a des fonds qui accompagnent ces jeunes là et qu’il y a une garantie qui fait en sorte que les petites et moyennes entreprises exercées par les jeunes, sont accompagnées. Au niveau du gouvernement, il y a 15% des marchés publics qui sont réservés aux petites et moyennes entreprises et on est à 34% du taux d’exécution à ce niveau. », a-t-il fait savoir.

Par ailleurs, cette cérémonie est marquée par un don de sang dans l’optique de venir en aide aux malades qui souffrent par ce manque dans les hôpitaux.