Ce vendredi 28 avril 2023, le monde célèbre la journée de la santé et sécurité au travail. Pour cette année, la journée s’intéresse à la promotion d’un environnement de travail sûr et sain comme un principe et un droit fondamental. Le Burkina Faso n’est pas en marge de cette commémoration. En effet, la Confédération syndicale du Burkina (CSB) organise à l’occasion de cette journée, un atelier d’information et de formation à Ouagadougou. Le thème national choisi est : « Etat des lieux au Burkina Faso et enjeux de la ratification de la convention 155 de l’OIT ».

La santé et la sécurité au travail est un impératif dans toute entreprise. Le lieu de travail doit être sain et réduit d’un certain nombre de risques permettant aux travailleurs de mener leurs missions en toute sécurité. « La non prise en compte de la santé et sécurité au travail engendre de nombreux blessés et décès et c’est ce qui a amené le mouvement syndical à initier depuis 1996 à la date du 28 avril, une journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs décédés ou bléssés dans le cadre du travail », rappelle le secrétaire général de la Confédération syndicale du Burkina (CSB), Guy Olivier Ouédraogo.

Cette journée est une occasion de sensibilisation allant dans le sens de la réduction des risques dans le milieu du travail, à prendre des mesures préventives dans le but d’éviter les accidents de travail et les maladies professionnelles à travers le dialogue social. « L’objectif principal à travers cette journée de célébration, est d’informer, former et sensibiliser les leaders syndicaux de la CSB sur l’importance de la santé et sécurité au travail », soutient le SG de la CSB. Il s’agit de donner aux participants, un aperçu général sur les notions de santé et sécurité au travail, présenter les instruments internationaux et les textes nationaux qui représentent les cadres juridiques de la santé et sécurité au travail, répertorier les préoccupations et suggestions des participants… Entre 2018 et 2020, confie Guy Olivier Ouédraogo, le Burkina a enregistré 2000 cas d’accidents de travail. Pour lui, ce chiffre est de trop pour un pays comme le Burkina où les BTP et grandes usines ne sont pas très développés. L’un des plus gros objectifs de la commémoration de cette journée par la CSB, est la ratification de la convention 155 de l’OIT sur la sécurité santé au travail.

Selon le président du réseau santé et sécurité au travail de la CSB, Xavier Bambara, cette journée marque le réveil pour le travail décent. « Aujourd’hui, nous interpellons tous les travailleurs surtout les plus vulnérables qui sont sans protection sociale, sur leur droit et devoir dans le travail. Aussi, nous interpellons les autorités sur les bienfaits de la santé des populations burkinabè », explique monsieur Bambara.

L’atelier du jour sera marqué par deux communications à travers un panel. La première communication porte sur le processus de la ratification de la convention 155 de l’OIT, et la seconde sur l’état des lieux de la santé et sécurité au travail au Burkina Faso.