Le Réseau syndical sur la migration au Burkina Faso (RSM-BF) a organisé, ce mardi 27 décembre 2022, un forum national sur la migration. C’est un forum qui s’inscrit dans le cadre de la célébration de la journée internationale des travailleurs migrants. « Importance de la ratification des conventions de l’Organisation internationale du travail (OIT) relatives aux travailleurs migrants par le Burkina Faso », c’est sous ce thème que s’est tenu le forum national du RSM-BF, premier du genre.

Chaque 18 décembre, le monde entier célèbre la journée internationale des migrants. Cette année 2022, la célébration mondiale était au rendez-vous et c’est le Rwanda qui a accueilli les activités commémoratives de la journée. C’est une célébration qui donne une occasion au monde entier de réaffirmer et de promouvoir les droits des migrants. La date a été choisie par l’ONU pour attirer l’attention sur une convention adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies.

 

« Nous restons préoccupés par le fait que 51 000 migrants sont morts au cours des huit (08) dernières années, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), et le statut de milliers de personnes reste encore inconnu », a expliqué le point focal du réseau syndical sur la migration au Burkina Faso (RSM-BF), Pépin Zoringré. A l’en croire, l’un des objectifs de la tenue de cette session, est de faire entendre la voix des migrants. « Les contributions socio-économiques et culturelles des travailleurs migrants à l’origine, au transit, aux économies et aux communautés d’accueil sont réelles et précieuses », a soutenu Pépin Zoringré. Pour lui, le droit des travailleurs migrants n’est pas connu et n’est donc pas respecté. Ce forum est donc une opportunité de faire connaitre les conventions qui existent en faveur des travailleurs migrants.

Il s’agit d’un forum auquel, a pris part une dizaine de journalistes. Cette participation leur a permis d’échanger avec des experts des textes juridiques encadrant les travailleurs migrants dans un pays. Ces travailleurs ont des droits mais par ignorance, ne les connaissent pas et vivent souvent dans des pressions injustes dans les pays d’accueil. Pour Inoussa Nana, secrétaire général des forces ouvrières et président du mois de l’Unité d’action syndicale (UAS), le phénomène de terrorisme a accentué les migrations au Burkina Faso. Il faut reconnaitre qu’il y a de plus en plus de migrants dans ce pays. Le 5e Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) dresse une situation de 1 059 337 personnes travailleuses migrantes. « En cette célébration de la Journée internationale des migrants, comme tous les autres jours depuis 1951, année de sa création, les syndicats du Burkina renouvellent leur engagement à promouvoir une gestion humaine et ordonnée des migrations, bénéfiques pour tous, et notamment les communautés d’origine, de transit ou d’accueil », a laissé entendre Inoussa Nana qui a présidé la cérémonie d’ouverture.