L’ affaire CECRAB est loin d’être terminée et fait toujours des gorges chaudes. Roch Armel BAKYONO (RAB), fondateur du courant Cecrabien et figure influente dans le domaine du développement personnel. Autour de lui, un tourbillon d’accusations, de manœuvres judiciaires et de représailles qui laissent transparaître les contours d’un vaste complot mené, selon ses partisans, par un juge dont ils qualifient de tous les noms. Tout commence par la création de faux comptes sur les réseaux sociaux, destinés à discréditer RAB et à saboter ses enseignements.
Des enregistrements audio, diffusés en ligne, révèlent l’implication d’un magistrat dans l’orchestration de ces opérations. RAB porte alors plainte, avec des captures d’écrans accablantes. Mais étrangement, la plainte disparaît. « Je l’ai égarée », confie l’agent judiciaire, dans une déclaration qui soulève autant de stupeur que d’indignation.
Redoutant d’être démasqué, le magistrat en question contre-attaque en portant plainte contre RAB pour escroquerie. Mais l’argumentaire s’effondre : l’homme aurait commandé 35 leçons, affirmant publiquement en avoir tiré des bénéfices notables, avant de revenir les contester. Une tentative de diversion, disent les proches de RAB. Le magistrat, conseillé ou manipulé selon certains, retire sa plainte mais mobilise onze de ses anciens camarades Cecrabiens dans une action collective. Malgré un soutien très limité au sein du mouvement, la plainte est déposée. Hasard ou symbole funeste, onze prisonniers meurent étouffés le jour de la convocation de RAB. Ce signe tragique n’arrête pas la machine judiciaire, bien au contraire.
L’étape suivante : les médias. Un chiffre de 103 plaignants est annoncé sans vérification, déclenchant une vague de désinformation. RAB reste de marbre. L’Administration fiscale est appelée à la rescousse. Sans succès : ses affaires sont en règle. Face à l’échec des attaques idéologiques – les enseignements de RAB restant, selon ses soutiens, « inattaquables » – la cible devient l’homme lui-même, sa famille et ses disciples. L’un d’eux, victime de diffamation, porte plainte. Elle aussi reste sans suite, tandis que le plaignant est lui-même incarcéré sur ordre du même juge.
RAB finit par être poursuivi pour diffamation suite à une publication mentionnant un « juge ripou » sans nommer qui que ce soit. L’accusateur s’est reconnu dans la description et porte plainte. Le procureur en charge, peu familier des termes « ripou » ou « morpion », signe malgré tout le déferrement. Le procès a lieu sous la présidence du cousin du juge plaignant. Le verdict : six mois de prison ferme.
La sentence soulève une vague d’indignation. La riposte Cecrabienne est immédiate. Mais le juge contre-attaque à nouveau : plusieurs membres du mouvement sont arrêtés et incarcérés, dont des agents des forces spéciales, enseignants, chercheurs. À leur libération, un drame survient. L’un des détenus, gendarme déchu et profondément meurtri par l’injustice, se donne la mort. Malgré la répression, les Cecrabiens ne baissent pas les bras. Le combat pour la vérité et la justice continue. L’affaire RAB pourrait bien devenir un cas d’école sur la manière dont certains rouages du pouvoir peuvent être utilisés à des fins personnelles, au mépris des principes fondamentaux de la justice.
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