Réunis en fédération, les bénéficiaires de la cité de Bassinko (sortie Ouest de Ouagadougou) ont tenu une rencontre le jeudi 26 juillet 2018 avec les hommes de médias. L’objectif de cette sortie était de faire part des réalités vécues et rencontrées sur leur nouveau site.
Avoir un logement décent, tel est l’objectif de tout un chacun. Malheureusement les nouveaux locataires de la cité de Bassinko ne sont pas satisfaits de leur condition de vie. Les maisons donnent l’allure d’une cité mais les difficultés rencontrées en témoignent le contraire : absence d’eau courante sur les sites des promoteurs immobiliers privés comme APIB, CGE, Wend Panga, CBH, PNBF…, l’absence d’électricité, pas de voirie, manque de service socio de base… Ce qui vaut à cette cité, la qualification de « village moderne » par une habitante. L’existence d’une seule école de 6 classes avec un effectif de 90 élèves par classe, témoigne l’absence d’établissement. Ils déplorent le non-respect de la loi N°017-2006/AN portant code de l’urbanisme et de la construction par les promoteurs immobiliers. Comme toutes les conditions ne sont pas encore réunies, certains propriétaires de ces logements résident encore dans des locations en supportant la coupure du prêt bancaire.
« Grande fut notre déception de constater que les promesses du gouvernement et de ses partenaires ne sont pas respectées », déclare Basile Yaméogo, président de la fédération des associations des cités de Bassinko (FAC/BA). En plus, « certains promoteurs privés foulent aux pieds le schéma directeur d’aménagement et de l’urbanisme, en exploitant à d’autres fins les espaces destinés à la construction d’infrastructures sociales telles que les écoles, les terrains de sport, les casernes de sapeurs-pompiers », déplore-t-il. Pour régler cette situation, une rencontre a eu lieu le 14 août 2015 avec le secrétaire général du ministère de l’habitat et de l’urbanisme avec la présence des responsables de l’ONEA et de la SONABEL. Des promesses ont été faites mais jusque-là, rien de satisfaisant hors mis les deux bornes-fontaines qui ont été construites, nous explique monsieur Yaméogo. Par ailleurs, au calvaire vécu par les bénéficiaires des cités, s’ajoutent les fissures sur certains murs, des portes détachées, … Ils interpellent ainsi le gouvernement et les promoteurs immobiliers aux respects de leurs engagements en matière de construction.
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