CFOP/BF : L’Opposition politique souhaite la démission du ministre des mines et des carrières

L’Opposition politique burkinabè a, dans la matinée de ce mardi 18 juin 2019, tenu son traditionnel point de presse hebdomadaire. Le scandale du charbon fin, les réfugiés internes, le dialogue politique et le sondage du présimètre ont été les terrains sur lesquels les animateurs du jour ont amené les Hommes de Medias.

L’absence de justice sur l’affaire Yirgou fut évoquée aujourd’hui à la première page de la déclaration liminaire. 169 jours sont passés et « pourtant aucune personne n’a été arrêtée ». A cela vient s’ajouter les crises de Arbinda, de Nafona, de Zoaga, et actuellement à Banfora où il y a un conflit de chefferie. C’est en cela que l’opposition rejette l’ethnicisme et le communautarisme « qui rogne le tissu social. »

L’opposition réclame la démission du ministre des mines et des carrières

Le scandale sur la “fraude du charbon fin“ n’a pas laissé indifférente l’opposition politique burkinabé. En effet, lors de cette conférence animée par le président du Parti national des démocrates sociaux (PNDS), Yumali Lompo et le quatrième vice président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) Amadou Diemdioda Dicko, l’opposition laisse entendre de vive voix que le ministre des mines et des carrières, « monsieur Idani a gravement échoué dans sa mission ». Citant le journal “le reporter“, l’opposition affirme que « le ministre Idani a joué un rôle trouble dans cette histoire. » Aussi, elle se pose une question sur le silence du président du Faso, Roch Mark Chistian Kaboré. C’est ainsi que l’opposition, tout en qualifiant ces actes de “vol étatique“ affirme que « sans tarder, il (Ouamarou Idani) doit rendre sa démission et se mettre à la disposition de la justice. » Et à Youmali Lompo d’ajouter : « on ne peut tolérer qu’en ces heures sombres où le Burkina Faso a besoin de toutes ces ressources pour lutter contre ses ennemis et relever des défis majeurs, de hauts dignitaires du régime dealent bassement les biens de la Nation. »

Plus de mille déplacés à Ouagadougou

Environ mille personnes ont fuit les zones d’insécurité pour rejoindre la capitale Ouagadougou en début juin 2019. « L’opposition politique témoigne sa compassion à ces burkinabè en détresse », déclare le président du PNDS. Selon Amadou Dicko, ces réfugiés sont chez eux et « le gouvernement est dans l’obligation de leur venir en aide. » D’après son propos, ces personnes ne sont pas venues pour se faire plaisir ou autres choses, elles sont là afin d’éviter que ce qui est arrivé à leur proches, leurs arrivent aussi. Elles sont là parce que le gouvernement échoue dans sa gestion du pouvoir. « Nos frères et sœurs qui fuient l’atrocité, ne viennent pas à Ouaga pour du tourisme », affirme l’opposition.

L’opposition en attente de la convocation du dialogue

En ce qui concerne le dialogue politique initié par le chef de l’Etat, le comité restreint pour tracer le chemin, a été mis en place et a déposé ses travaux depuis le 07 mai dernier. « Nous sommes en attente de la convocation du dialogue. » Cependant, l’opposition a réagi par rapport à la déclaration du président par intérim du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP). Simon Compaoré répondait en substance, je cite : « il y en a au début qui avaient estimé que le débat politique devait embrasser beaucoup de points. Pour de tels regroupements, il faut faire beaucoup attention pour ne pas tomber dans des erreurs. Nous ne sommes pas à l’heure des des conférences nationales souveraines » , fin de citation. « Cette déclaration de monsieur Compaoré, laisse croire que les deux parties se sont accordées sur les thèmes du Dialogue, mieux, que les thèmes sont en nombres restreint » , selon l’opposition. C’est pourquoi, elle se démarque de ces propos du premier responsable du MPP. A l’en croire, les thèmes sur lesquels le débat sera mené, ne sont pas encore connus. « Le MPP et sa majorité veulent que nous dialoguons avec eux uniquement sur l’organisation des élections, alors que nous estimons que le pays est en danger, et qu’il faut débattre de toutes les grandes questions touchant à la vie de la Nation », ont indiqué les conférenciers

Le chef de l’État ne mérite pas sa note de 4,72

Avant de mettre fin à cette rencontre avec la presse, l’Opposition politique a pris acte du dernier sondage d’opinion mené sur la gouvernance du président Kaboré, dans le cadre du présimètre. En effet, le président du Faso a obtenu, selon ce sondage, la note de 4,72 sur 10 soit une baisse de 0,21 point par rapport aux résultats de décembre 2018. Cependant, estimant que le chef de l’Etat « a échoué dans tous les domaines », l’Opposition politique trouve que « la note du président Kaboré devrait être de loin, inférieure à 4,72 » .

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