Lutte contre le paludisme au Burkina Faso : le lâcher de moustiques, a-t-il fait effet ?


La direction de la communication du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation dans le cadre de sa caravane de presse, a visité l’Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS) le mercredi 10 août 2022 à Bobo-Dioulasso. A cette occasion, les Hommes de médias ont pu recueillir des informations sur le premier lâcher de moustiques génétiquement modifiés au Burkina Faso.

Le 1er juillet 2019, l’Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS) a réalisé le premier lâcher de moustiques génétiquement modifiés en Afrique, dans le cadre de Target Malaria au Burkina Faso. Ce lâcher représente un jalon important dans la voie de recherche globale pour le développement d’une technologie génétique de lutte contre le paludisme entreprise par le consortium Target Malaria. Le lâcher a été conduit comme une étude de Marquage, Lâcher et Recapture (MLR) durant une période de vingt (20) jours.

Il faut noter qu’il a permis aux équipes de tirer des conclusions scientifiques sur la survie et le comportement des moustiques modifiés. Suite au lâcher, sept (07) mois de surveillance ont confirmé la disparition des moustiques modifiés de l’environnement.

Ce qui est à souligner pour la population Burkinabè, c’est que cette phase était essentielle pour recueillir des informations, partager les étapes de la recherche avec les parties prenantes, travailler avec les autorités règlementaires, transférer les connaissances et développer les compétences locales. Alors son objectif n’était pas de contrôler la densité des moustiques ni d’avoir un impact sur la transmission du paludisme.

« A la date d’aujourd’hui, nous avons entamé la deuxième phase du projet Target Malaria qui consiste à l’utilisation des moustiques mâles biaisés auto-limitatifs. Nous avons eu l’autorisation de l’Agence nationale de biosécurité Burkinabè (ANB) pour importer ces moustiques, et nous les avons ici au sein de notre insectarium. Donc nous sommes en train de travailler pendant un certain temps. Nous allons cumuler ces données et à la suite de ces études, nous saurons si  nous devons amener ces moustiques sur le terrain. En ce moment, nous allons soumettre une deuxième demande d’autorisation à l’ANB et une fois qu’on aura cette autorisation, nous pouvons aller sur le terrain », a expliqué Dr Abdoulaye Diabaté, chercheur travaillant à l’IRSS, direction régionale de l’Ouest, par ailleurs investigateur principal du projet Target Malaria au Burkina Faso.

En rappel, ce projet est structuré dans le temps, c’est à dire en trois grandes phases dont la toute première phase a porté sur l’expérimentation avec les moustiques génétiquement modifiés mâles stériles auto-limitatifs.

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