Dans le cadre de la mise en œuvre du projet Djama Beog-Néré, le Cercle d’études, de recherches et de formation islamiques (CERFI) organise une formation à destination des imams et prédicateurs sur la cohésion sociale et le vivre-ensemble selon les préceptes de l’islam. Cet atelier se déroule du 26 au 28 février 2025 à Ziniaré, dans la région du Plateau Central. La cérémonie officielle d’ouverture a eu lieu ce mercredi 26 février.

 

Placée sous le thème « Renforcement de la résilience des populations à travers la promotion des valeurs de paix, de cohésion sociale et des droits humains – Djama Beog-Néré », cette formation vise à outiller les imams et prédicateurs sur leur rôle dans la quête de la cohésion sociale au Burkina Faso, un pays marqué par de profondes fractures. En tant que figures d’influence, leurs discours et leurs prises de parole résonnent largement au sein des communautés. Il est donc essentiel de travailler avec eux pour adapter leur message et promouvoir le vivre-ensemble.

Kadré Sawadogo, coordonnateur du projet Djama Beog-Néré au niveau du CERFI et premier vice-président du CERFI, a rappelé que les activités du projet ont été officiellement lancées à Kaya le 12 février 2025. « Ce matin, nous réunissons des prêcheurs issus des différentes sensibilités de l’islam. Nous souhaitons qu’à l’issue de cet atelier de trois jours, ils soient mieux outillés pour être des relais efficaces du message de paix, de vivre-ensemble et de cohésion sociale au sein de leurs communautés », a-t-il déclaré. Le CERFI, fortement engagé dans la mise en œuvre du projet, a pour mission de former et sensibiliser les leaders religieux sur la prévention de l’extrémisme violent et la promotion du vivre-ensemble. L’objectif est de renforcer leurs capacités, de les transformer en véritables ambassadeurs de la paix et d’impliquer l’ensemble des composantes de la communauté dans la diffusion des valeurs islamiques de tolérance et de solidarité.

D’une durée de 32 mois, le projet Djama Beog-Néré concernera 15 communes réparties sur tout le territoire national, à l’exception de la région du Sahel en raison des difficultés d’accès. Il s’inscrit dans une dynamique de sensibilisation contre les discours haineux et la stigmatisation, en mettant l’accent sur l’éducation et la formation. L’engagement du CERFI a été salué par la représentante du Haut-Commissaire de la province de l’Oubritenga, W. Esther Tamalgo/Beogo, qui voit en cet atelier une initiative cruciale pour la stabilité du Burkina Faso. « La réponse au terrorisme ne doit pas se limiter au front sécuritaire. Elle passe aussi par l’éducation, la sensibilisation et la formation. Cet atelier contribuera à restaurer la paix et la stabilité dans notre pays », a-t-elle affirmé. Elle a, au nom du Haut-Commissaire, exprimé sa reconnaissance au CERFI pour son engagement en faveur de la paix et de la cohésion sociale.