Le Mouvement sunnite du Burkina Faso (MSBF) a procédé à la pose des premières pierres de son centre médical et de son bloc pédagogique du secondaire dans la matinée de ce samedi 22 février 2025, dans le quartier Tanghin de Ouagadougou. Il s’agit pour cette organisation musulmane de contribuer au développement du Burkina Faso en offrant des infrastructures sanitaires et éducatives. Ces deux projets couvriront près de 6 milliards de francs CFA.

 

La santé et l’éducation sont les piliers du développement d’une société. Un peuple en bonne santé et bien instruit est plus apte à contribuer au progrès de son pays. Investir dans ces domaines permet de réduire la pauvreté, d’améliorer la qualité de vie et de garantir un avenir durable. C’est ce qui justifie la pertinence du projet initié par le Mouvement sunnite du Burkina Faso : mettre à la disposition du pays des infrastructures sanitaires et éducatives.

La cérémonie officielle de pose des premières pierres a été présidée par les ministres de la Santé et de l’Enseignement secondaire, de la Formation professionnelle et technique. Selon le ministre de la Santé, Dr Robert Lucien Kargougou, le futur centre médical contribuera de façon significative au développement sanitaire du Burkina Faso. « Il contribuera à la réduction de la mortalité maternelle et infantile, à la lutte contre les maladies transmissibles et non transmissibles, et à l’amélioration de la qualité de vie des populations », a soutenu le ministre de la Santé, qui ne doute pas que ce centre sera équipé de matériels modernes et d’un personnel qualifié. Il a également affirmé que le projet du MSBF s’inscrit en droite ligne avec la politique du président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, visant à faire de l’accès à la santé un droit fondamental pour tous les citoyens. La construction du centre de santé coûtera plus d’un milliard cinq cent millions de FCFA au Mouvement sunnite.

Le centre médical, qui sera érigé sur une superficie de 1,750 hectare, comprendra un bloc administratif, un service des urgences, une maternité, un service de médecine, une pédiatrie, un bloc laboratoire-imagerie et un dépôt pharmaceutique. Le coût global du centre médical est estimé à 1 442 714 330 FCFA.

 

Quant au complexe d’éducation et de formation, il sera bâti sur une superficie de 1,960 hectare et comprendra : un R+1 pour la maternelle avec une cantine, un R+2 pour le primaire avec une cantine, un R+3 pour le secondaire, un R+2 pour l’enseignement technique et professionnel, un R+1 pour la cantine du secondaire, un R+2 pour la mosquée, es annexes (un espace sportif, des toilettes externes, des aménagements paysagers, la voirie et le parking, une guérite et une clôture).

Le coût global du complexe scolaire est estimé à 4 727 035 000 FCFA. Pour le ministre de l’Enseignement secondaire et de la Formation professionnelle, Dr Boubacar Savadogo, le complexe Al-Hikma incarne une vision noble : celle d’un enseignement d’excellence, fondé sur les valeurs cardinales de l’Islam, tout en restant ouvert sur le monde et en phase avec les exigences contemporaines.

« La réalisation de ce nouvel espace pédagogique ne se limite pas à une simple extension physique de l’établissement, elle traduit une volonté affirmée d’offrir aux élèves un cadre propice à leur épanouissement intellectuel et moral. Ce projet, par son envergure, viendra significativement enrichir l’offre éducative régionale », a soutenu le ministre Savadogo. Pour lui, le projet du MSBF est le socle sur lequel se bâtira une éducation de qualité pour les générations futures.

Oumarou Zoungrana, président du Mouvement sunnite du Burkina Faso, a expliqué que ce projet fait partie des programmes du plan quinquennal de l’association. « Ce jour est l’aboutissement d’un long parcours qui permet d’entamer la concrétisation du projet de construction des deux centres (sanitaire et éducatif). » Oumarou Zoungrana a salué la présence des ministres, témoignant ainsi de l’accompagnement des autorités à ce projet. Il faut noter que le Mouvement sunnite finance ce projet à travers des cotisations volontaire de toute personne de bonne volonté. Les cotisations sont ouvertes et se poursuivent.