L’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) a initié une conférence de presse ce lundi à Ouagadougou. Il s’est agi d’informer l’opinion sur ses actions menées en matière de langue, de la diversité culturelle et linguistique afin de permettre une compréhension précise du rôle de l’OIF. À l’occasion de ce point de presse, les conférenciers ont mis en évidence les différentes missions de cette structure.

Une des quatre missions de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) est de promouvoir la langue française et les diversités culturelles et linguistiques. Les actions menées par cette organisation allant dans ce sens, ont été l’objet de la conférence de presse ce lundi 23 avril 2018 à Ouagadougou.

Selon le Représentant régional du bureau de l’Afrique de l’Ouest, Éric Adja, “l’OIF, ce n’est pas que la langue française, ce n’est pas que la promotion de la culture et la diversité, mais beaucoup plus que cela“. En ce sens que cette organisation fait son parcours à travers plusieurs missions. Au niveau de la consolidation des réseaux existants, l’OIF a pu déployer d’importantes dotations en livres, de jeux et jouets éducatifs, d’équipements audiovisuels, des tablettes numériques et des ordinateurs connectés à des bases de données encyclopédiques. M. Adja a précisé également que l’OIF s’est dotée d’un institut francophone pour l’éducation et la formation qui est basé à Dakar pour promouvoir l’enseignement.

Certains pays de la sous-région tels le Togo, le Niger, la Guinée et le Burkina Faso, déclare M. Adja, ont bénéficié en 2017, de dons d’une valeur de 500 millions de francs CFA. À la suite de ces actions de réhabilitation et de consolidation des réseaux, des actions de renforcement des capacités et de formation des partenaires ont été menées, foi du Représentant régional du bureau de l’OIF. Il s’agit concrètement de la tenue de 2 ateliers de 48 heures, l’un au Burkina et l’autre au Bénin, pour susciter une prise de conscience des décideurs locaux, du rôle pivot qu’ils doivent assumer dans la mise en œuvre du programme des Centres de Lecture et d’Animation Culturelle (CLAC). Au préalable, une formation initiale aux techniques d’animation a été organisée au bénéfice des animateurs CLAC au Togo, a-t-il laissé entendre.

En plus de cela, l’OIF a également soutenu à l’animation et au fonctionnement des CLAC de l’Afrique de l’Ouest avec des subventions de près de 60 millions de francs CFA. À cela s’ajoute l’appui financier direct en vue de soutenir la réalisation des projets de formation, d’animation et de suivi des centres en 2017.

L’Ambassadeur Philippe Sawadogo, ancien ministre et ancien représentant permanent de l’OIF a tout d’abord remercié le représentant du bureau régional de l’Afrique de l’Ouest, avant de souhaiter pour sa part, que le soutient à l’endroit de l’actuelle Secrétaire général de l’OIF, Michaelle Jean, soit continu voire amplifié. M. Sawadogo affirme que les actions menées par la SG à la tête de la francophonie pour son premier mandat sont satisfaisantes si bien qu’il souhaite sa réélection. Selon M. Sawadogo, Michaelle Jean “est une femme de toutes les synthèses“.

En rappel, 84 pays dans le monde composent l’OIF. Elle a été fondée en 1970 à Niamey au Niger. Les pères fondateurs sont les anciens Présidents du Sénégal Léopold Sedar Senghor, de l’Algérie Habib Bourguiba et Amadou Diori du Niger. En effet, cette structure a quatre (04) missions essentielles. Il s’agit notamment de : 1- La promotion de la paix, de la démocratie et des droits de l’homme; 2- L’Éducation, la formation, l’Enseignement supérieur et la recherche ; 3- Le développement durable, l’économie et la solidarité ; 4- La langue française, diversité culturelle et linguistiques.