Les habitants des quartiers Rimkiéta, Bassinko, Nonguin,… ont manifesté leur mécontentement lié à l’êtat de la route menant Rimkiéta à Bassinko passant par Nonguin. En effet, dans la matinée du samedi 14 octobre 2023, ils ont organisé une activité de marche pacifique. Ce, dans l’effet de permettre aux Hommes de médias de connaître les difficultés des riverains de cette zone de la capitale.

La route Rimkiéta-Bassinko est pratiquement impraticable. Depuis quelques années, les populations de la zone subissent l’état lamentable de la route. Une nouvelle vient soulager ces populations. Long de plus de 6 km, l’Etat a décidé de bitumer la route. Cependant, la joie fut de courte durée chez une partie des riverains. Sur les 6,8 km de route, seulement 4,3 km ont été pris en compte pour être bitumés. C’est donc dire que les 2,5 km ne seront pas couverts. C’est ce qui justifie la pertinence de la marche.

Les 2,5 km sont un calvaire. Pas de lumière et trop dégradés, les riverains ont confié qu’à chaque saison pluvieuse, la route est abandonnée parce qu’envahie par les eaux. Et ce n’est pas tout. L’insécurité va grandissante dans les quartiers.

« Nous voulons informer les riverains que les travaux ne couvrent pas tous les 6,8 km. Par la même occasion, faire savoir l’Etat de cette partie et l’urgence qu’il y a à bitumer la voie», a laissé entendre Youcouba Ouédraogo, résident du quartier Bassinko. « C’est un plaidoyer que nous faisons, pour que le gouvernement mette tous les efforts en leur possession pour pouvoir avoir le reliquat des 2,5 km restants », a expliqué monsieur Ouédraogo qui a pris la parole au nom des organisateurs.

Le message aujourd’hui, selon Stanislas Damiba, est de solliciter le gouvernement de la transition à reconsidérer tout le circuit qui avait été préétabli. Pour illustrer les difficultés liées à cette route, Stanislas Damiba a évoqué un cas malheureux survenu sur le tronçon des 2,5km. « Derrière ce pont, un étudiant en septième année est tombé et est décédé. La route n’est vraiment pas bonne. C’est pourquoi, nous demandons à la transition que nous soutenons, de revoir parce que nous souffrons beaucoup», a-t-il soutenu.

Le Secrétaire général du ministère des Infrastructures et du désenclavement, Ismaël Zebret est venu croiser les manifestants. Il est venu avec un message d’espoir, celui de rassurer que les 2,5 km restants seront bitumés. « Ce qui a été promis sera effectivement réalisé. Nous avons eu une rencontre et j’ai rendu compte aux autorités. Nous rassurons que tout le tronçon sera pris en compte. Il n’y a pas à s’inquiéter », a soutenu le SG du ministère des Infrastructures. Mais quand ?

Aucune précision du ministère qui souligne qu’il s’agit d’un problème technique qui a conduit à ces désagréments. « L’étude a été faite sur la base des évaluations sommaires. Pendant la phase de démarrage des travaux, il y a eu cette étude d’exécution qu’il faut mener avant de commencer les travaux. C’est là que nous avons vu qu’avec les moyens financiers disponibles, nous ne pouvons pas aller jusqu’au 6,8 km. Il faut faire les 4,3 km et puis rechercher le financement des restes », a donné comme éclaircissements, le SG aux Hommes de médias.