La finale de la 4^ème édition du Concours national de lecture et de mémorisation du saint Coran (CONALMESCO) s’est tenue dans la matinée de ce dimanche 04 septembre 2022. Ils étaient au nombre d’environ 380 candidats à prendre part à cette compétition nationale. Ouagadougou a accueilli les 52 meilleurs dont 16 candidats se sont retrouvés en final.

Organisée par l’association islamique An Nasr, l’édition 2022 du Concours national de lecture et de mémorisation du saint Coran (CONALMESCO) s’est tenue autour du thème : « Le Coran, gage de cohésion sociale et d’unité entre les musulmans ». C’est un thème fédérateur et unificateur, signe d’union entre les musulmans.

Toutes les 13 régions que compose le Burkina Faso ont participé à ce concours d’où son caractère national. Pour le président de l’association islamique An Nasr, Abdoul Nasser Nikiema, l’une des plus grandes difficultés dans l’organisation de cette édition, a été de faire participer toutes les régions du Burkina Faso, compte tenu de la situation sécuritaire qui touche la majeure partie du territoire. « Dans certaines régions, pour pouvoir faire les déplacements, c’était un peu compliqué. La deuxième difficulté, c’est la compréhension de cette activité par certaines personnes. Mais nous rendons grâce à Dieu de nous avoir permis de réaliser cette 4^ème édition », a laissé entendre le président de l’association islamique An Nasr. Dans la pratique, le concours s’est tenu sur deux catégories avec quatre niveaux : la catégorie lecture et celle de la mémorisation. A ce niveau (mémorisation), il fallait soit mémoriser tout le saint Coran, soit la moitié ou encore le tiers.

Pour cette édition, c’est le jeune de 17 ans, Saïdou Sana qui s’est hissé au déçu des autres. Il a mémorisé tout le Coran et réussi les bonnes prononciations. « C’est une grande joie qui m’anime après ce concours. Je rends grâce à Dieu et remercie mes enseignants et les organisateurs de ce prestigieux concours », s’est réjoui Saïdou Sana qui est un candidat de Ouagadougou. Il est reparti avec une moto, une enveloppe, une attestation… C’est au total trois motos, deux vélos qui ont été distribués, et chaque finaliste est reparti avec une enveloppe de 20 000 frs CFA.

Le thème unificateur de l’édition 2022 a permis de réunir plusieurs leaders musulmans burkinabè. C’est ainsi que le mouvement sunnite, la communauté musulmane et la communauté Tidjania se sont retrouvés dans l’enceinte du palais de la jeunesse et de la culture Jean-Pierre Guingané. Dr Mohammad Kindo, Cheick Ali Sana, Dr Ismael Derra…, étaient présents pour représenter les différentes communautés. Selon l’organisateur, afin d’avoir une union entre les musulmans, il faut se baser sur une chose et cette chose est le Coran dont tous sont unanimes sur ce livre saint.

Adja Sarah Zongo est la marraine de l’édition 4. La PDG de Okaz voyage a trouvé l’initiative noble et importante. « Ce sont des jeunes qui ont décidé de se donner à la cause islamique. Ils veulent aider leurs petites sœurs et petits frères dans la compréhension afin que l’islam aille de l’avant. C’est pourquoi, je n’ai pas hésité à accepter de les accompagner », a-t-elle fait savoir.

« La où on parle de Coran, on parle de la vie d’ici bas et de l’au-delà. Donc aujourd’hui est un grand jour pour la communauté dans un contexte difficile. Des individus sous prétexte de défendre cette noble religion, s’adonnent à des activités condamnées par la religion. Nous demandons à Dieu de les guider. Nous saluons les organisateurs parce que ce sont ces genres d’événements qui montrent que la religion musulmane est une religion de paix », a laissé entendre Yssouf Traoré, représentant du patron de la cérémonie, Dr Soumaïla Ouédraogo. Par ailleurs, monsieur Traoré a salué la mobilisation des leaders musulmans pour la réussite de l’activité. Pour lui, les candidats sont à accompagner parce que ce sont eux, les futurs prédicateurs et imams de demain.