Ouagadougou : Des ouvriers de la mairie centrale crient à la détresse

 

La Fédération nationale des arts et métiers (FENAME) en collaboration avec la confédération syndicale burkinabè (CSB), a animé une conférence de presse ce jeudi 29 août 2019 à Ouagadougou. Objectif, faire part à l’opinion de son mécontentement vis-à-vis du traitement de la mairie centrale, auquel font face les ouvriers.

Les ouvriers de la mairie centrale de Ouagadougou ont fait entendre leur voix devant les Hommes de médias, ce jeudi à Ouagadougou. Cela fait plus de 20 ans que ces ouvriers ont été recrutés par la commune de Ouagadougou dans la perspective d’assurer les travaux de propriété de la ville. Cependant, au nombre de 390, aucun ouvrier n’est déclaré à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), afin de bénéficier de la pension en cas de retraite.

Selon le secrétaire général adjoint, Bamogo Nouphé, la mairie a l’obligation au regard de la loi 03, de déclarer les ouvriers à la CNSS, d’organiser leurs carrières professionnelles à travers un reclassement de jouir de congés annuels, de disposer de la prime d’ancienneté, de bénéficier d’une augmentation de salaire, de prendre en charge les frais mortuaires en cas de décès d’un ouvrier, et de liquider les droits légaux aux ayants droit … Mais rien n’est fait par la mairie et aucun effort n’est fait dans ce sens. Depuis des années, le salaire a toujours été de 37 500. Se voyant esclavagé, Bamogo Nouphé martèle que : « Nous ne sommes pas des esclaves ». C’est le lieu pour la FENAME de se poser des questions à savoir, s’il est acceptable de travailler pendant plus de 20 ans pour l’autorité sans aucune pension ? Quel a été l’apport de la municipalité pour les ayants droit des ouvriers décédés ? etc.

Suite à une conférence de presse organisée le 4 janvier 2017, une rencontre a pu se tenir avec les chefs de services de la mairie centrale de Ouagadougou le 10 janvier 2019, afin de trouver un terrain d’entente. Une rencontre vaine et sans issue, car aucun retour de la part de la mairie. A en croire le secrétaire général, une correspondance a été adressée au président du Haut conseil pour le dialogue sociale (HCDS) avec ampliation au Premier ministre, au ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, et au maire de la commune de Ouagadougou afin de trouver des solutions à leur problème auquel ils font face depuis, maintenant, plusieurs années.

« Nous avons tenté de tous faire à l’amiable, nous n’avons pas été écoutés. On a été menacé allant dans le sens de perdre notre boulot. Ils refusent de nous écouter et donc, ne nous considèrent pas », a expliqué le porte-parole des ouvriers, Edouard Ouédraogo. Pour lui, ils sont victimes d’une exploitation injuste de la part de la mairie centrale.

« Notre démarche traduit notre volonté de privilégier le dialogue social », a laissé entendre monsieur Bamogo. Mais à l’allure où vont les choses, les ouvriers sont prêts à battre le pavé pour revendiquer ce qui leur revient de droit. C’est pourquoi la FENAME attend dans les meilleurs délais, une réponse satisfaisante des autorités communales de la ville de Ouagadougou. Elle (la FENAME) appelle les ouvriers à la mobilisation générale et à se tenir prêt pour leurs actions d’envergure générale. Il s’agit entre autres, de mener des actions conformes à la législation nationale, puis saisir les partenaires techniques et financiers de la mairie centrale, afin de leur faire part du non respect des engagements juridiques paraphés.

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