Participation du Burkina Faso aux PDSL : Des ministres partagent leurs expériences

 

Participation du Burkina Faso à la conférence sur les PDSL : les ministres Emille ZERBO et Karamoko Jean Marie TRAORE partagent leurs visions sur le rôle du commerce électronique et des infrastructures dans le développement des pays enclavés.

 

Awaza, le 07 août 2025

 

La délégation du Burkina Faso à la 3e conférence sur les pays en développement sans littoral qui bat son plein en Turkménistan, participe activement aux travaux en partageant sa vision et l’expérience du Burkina Faso sur des questions d’intérêt pour les PDSL.

 

Dans la soirée du 05 août, le ministre des Affaires étrangères de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, a pris la parole lors de la réunion ministérielle consacrée à la coopération sud-sud.

 

La session s’est penchée sur la thématique «Tirer parti de la coopération Sud-Sud pour approfondir l’intégration régionale par la facilitation du commerce en vue d’accroître la participation des pays en développement sans littoral au commerce international ».

A cette réunion, SEM Karamoko Jean Marie TRAORE a partagé sa vision sur les opportunités pour les PMA sans littoral, de s’engager dans la coopération sud-sud pour renforcer leur compétitivité commerciale, notamment à travers le développement du commerce électronique, en vue d’une meilleure intégration dans le système commercial mondial.

 

Pour lui, les pays du Sud ayant déjà surmonté certaines difficultés liées au non accès à la mer, peuvent partager leurs expériences aux autres, afin de faire du commerce électronique, un levier pour dépasser l’enclavement.

 

« Si les PDSL n’ont pas un accès direct à la mer, ils ont le numérique, et c’est là que se dessine désormais l’avenir du commerce mondial», a laissé entendre le ministre TRAORE.

Il a aussi souligné la nécessité pour les PDSL, de créer des plateformes communes de commerce électronique, ainsi que des centres logistiques partagés, afin de pouvoir défendre plus efficacement leurs intérêts spécifiques.

 

 

Partageant l’expérience du Burkina Faso en la matière, il a cité l’adoption de la stratégie nationale de e-commerce qui promeut des filières stratégiques telles que le coton, le karité et la mangue, sans oublier que notre pays développe des compétences numériques pour la jeunesse, tout en améliorant progressivement les systèmes de paiement mobile.

 

Quant au ministre d’Etat ministre de l’Administration territoriale et de la Mobilité, il a coanimé ce jeudi matin, un panel sur le thème « Construire des infrastructures durables, renforcer la connectivité et promouvoir des systèmes de transit sans restriction pour les pays en développement sans littoral ».

 

Selon le ministre ZERBO, en l’absence d’un débouché maritime direct, ces pays ont nécessairement besoin d’infrastructures physiques interconnectées, de plateformes logistiques performantes, ainsi que de mécanismes de coopération transfrontalière pour assurer le mouvement fluide de leurs flux commerciaux.

 

«Sans infrastructures de qualité, il n’y a ni compétitivité, ni résilience pour les pays sans littoral», explique le Chef de la délégation burkinabè, qui ajoute que le renforcement de la connectivité et la promotion des systèmes de transit sans entrave, constituent des leviers fondamentaux pour renforcer la compétitivité économique de nos états, et favoriser leur insertion durable dans l’économie mondiale.

 

Il a par ailleurs indiqué que le Burkina Faso s’appuie sur divers instruments internationaux, garantissent le droit d’accès à la mer et la liberté de transit des marchandises des pays sans littoral, afin de veiller à son approvisionnement en produits, marchandises et denrées diverses, dans les meilleures conditions de coût, de célérité et de sécurité.

 

Lors de ces réunions, les deux membres du gouvernement ont réaffirmé l’engagement du Burkina Faso, à poursuivre la modernisation de ses infrastructures de transport et de communication pour appuyer le commerce électronique.

 

Selon eux, le pays est toujours disposé à développer des partenariats sud-sud, notamment pour la valorisation de ses filières clés, à partager ses expériences, et à défendre les intérêts des pays sans littoral dans la coopération sud-sud et triangulaire.

 

Enfin, les représentants du Burkina Faso dans leurs interventions, ont relevé la nécessité pour les PDSL, de renforcer également leur collaboration avec les pays côtiers, car les rendez-vous des pays enclavés ne sauraient réussir sans les pays avec littoral.

 

DCRP/MAECR-BE

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