Les responsables burkinabè de l’organisation du pèlerinage à la Mecque, ont tenu une conférence de presse ce mardi à Ouagadougou. En effet, il a été question de dresser le bilan du Hadj édition 2019 avec les Hommes de médias.
En présence du ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la cohésion sociale, les membres du comité de suivi du pèlerinage à la Mecque ont dressé le bilan « à chaud » du Hadj 2019 ce mardi 17 septembre 2019 à Ouagadougou, après le bilan de l’édition 2018 et le lancement de l’édition 2019.
Les échanges de cette rencontre entre la presse et les organisateurs du Hadj ont porté essentiellement sur le point « à chaud » de l’édition 2019 du déroulement du cinquième pilier de l’islam qui est le pèlerinage à la Mecque. A cet effet, il faut noter que le dernier vol est arrivé le 06 septembre dernier, et par la volonté d’Allah, le Dieu Tout Puissant et Miséricordieux, les pèlerins ont accompli les rites et sont rentrés sains et saufs.
Le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la cohésion sociale, Siméon Sawadogo a, dès l’entame, souligné que le départ des pèlerins burkinabè en Arabie Saoudite s’est déroulé du 14 au 27 juillet 2019. Cette année, le transport a été assuré par la compagnie Saoudienne SKY PRIME avec un nombre total de vols, estimé à vingt-deux (22) dont seize (16) à Ouagadougou et six (06) à Bobo-Dioulasso.
Ainsi, durant la phase aller, sept mille deux cent quarante-six (7246) pèlerins ont été transportés en vols charters vers l’Arabie saoudite dont cinq mille cent vingt-cinq (5125) pèlerins à partir de Ouagadougou et deux mille cent vingt un (2121) pèlerins à partir de Bobo-Dioulasso. A en croire le ministre, le Hadj 2019 a connu des innovations dont l’une a été la couverture sanitaire du Hadj, tout en précisant que l’équipe médicale est passée de 15 à 25 agents de santé et le nombre d’ambulances a été porté à trois (03). A cela, il faut ajouter la déconcentration des visites médicales et de la vaccination à Bobo-Dioulasso et Ouahigouya avant le départ des pèlerins, sans oublier la déconcentration de l’enrôlement des pèlerins à Bobo-Dioulasso, Ouahigouya et Fada N’Gourma pour l’obtention des e-passeports.
Au regard de ces acquis ci-dessus évoqués et bien d’autres observés tout au long de l’organisation de cette édition 2019, les organisateurs se réjouissent que le Hadj de cette année s’est bien passé. Mais malheureusement, six (06) cas de décès ont été enregistrés, et le ministre n’a pas manqué de saisir l’occasion pour présenter ses condoléances aux familles éplorées. Sous la supervision du Comité national de suivi du pèlerinage à la Mecque installé le 20 mars 2018 pour un mandat de deux (02) ans, 76 agences de voyage constituées en quatre (04) groupes ont été chargées de l’organisation pratique du Hadj 2019, tandis que deux agences de voyages ont été suspendues pour des raisons de dette.
Quant au président du Comité de suivi du pèlerinage à la Mecque, El Hadj Abdoul Moumouni ZOUNDI n’a pas manqué d’apporter un peu d’éclaircissement sur le cas de Madi Kanazoé qui a disparu depuis le Hadj 2015 en Arabie Saoudite. Selon monsieur Zoundi, le problème a été posé auprès des autorités saoudiennes par le ministre d’Etat burkinabè afin de trouver une solution. « Il s’agissait de demander aux autorités saoudiennes de nous faciliter l’exécution du test d’ADN » , a-t-il précisé. A l’en croire, toutes les procédures sur ce sujet ont été établies « mais jusqu’aujourd’hui, on n’a pas une réponse claire sur le sujet pour pouvoir effectuer ce test d’ADN » , a-t-il soutenu tout indiquant que le Comité en collaboration avec le ministre d’Etat, continueront toujours à mobiliser les efforts pour trouver une solution à « l’affaire Madi Kanazoé » . Le président du comité de suivi, a saisi l’occasion pour remercier les autorités burkinabè et saoudiennes, et tous ceux qui n’ont ménagé aucun effort pour accompagner le bon déroulement du Hadj 2019.
Aucune œuvre humaine n’étant pas parfaite, il faut noter que l’organisation a connu des difficultés et des insuffisances qui sont entre autres, « l’arrêt tardif des inscriptions des pèlerins » , « le retard des vols au retour » , « les informations contradictoires véhiculées par les réseaux sociaux tendant à discréditer l’organisation du Hadj » , etc. Mais à ces difficultés, des solutions ont été trouvées, avec la contribution de toutes les structures, institutions et acteurs impliqués dans le suivi, la coordination et l’organisation de ce pèlerinage.
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