Le ministre de l’Enseignement supérieur et celui de l’Education nationale et de l’Alphabétisation étaient à la barre lors du point de presse du gouvernement pour le devoir de redevabilité, ce jeudi 4 octobre 2018. Ils se sont prononcés sur l’innovation majeure de leurs départements respectifs et les mesures pour une bonne rentrée scolaire et académique.
La rentrée académique au Burkina Faso est une réalité et se passe au mieux. Plus de 43 000 nouveaux bacheliers attendent d’être orientés dans les universités. Toutes ces informations ont été données par Alkassoum Maiga, ministre de l’Enseignement supérieur, au cours du point de presse du gouvernement tenu ce jeudi 4 octobre 2018. La rentrée académique 2018-2019, s’est effectuée avec une innovation majeure. Il s’agit de l’opérationnalisation de « Campus Faso », qui s’inspire du modèle sénégalais. « L’ouverture de la plateforme a été faite et au jour d’aujourd’hui, nous sommes à près de 28 000 inscriptions en ligne », laisse entendre le ministre et d’ajouter que la plateforme restera ouverte jusqu’au 14 octobre pour permettre à ceux qui n’ont pas pu s’inscrire, de le faire. L’avantage de cette estrade, est de permettre aux étudiants de faire une demande une seule fois pour toutes les universités du Burkina ainsi que les filières souhaitées. « Les frais de paiements se font ensuite par Orange money ou par Mobicash à 15 000 francs CFA », soutient le ministre
Il précise que pour que la plateforme puisse s’auto-financer, une somme de 1500 francs CFA a été adjointe aux 15 000 francs. Le Burkina Faso a au total 7 universités publiques, 6 Centres universitaires pédagogiques et 120 Instituts privés, a énuméré M. Maiga. Il affirme que des injonctions de fermeture ont été adressées aux Instituts défaillants. Une question qui fait couler beaucoup d’encre et de salive, est la question de connexion internet dans les campus. Le ministre indique que tout est en train d’être mis en œuvre pour satisfaire les étudiants cette rentrée. Tout autre chose dont les étudiants tiennent à cœur, est la dotation de ceux-ci, d’ordinateurs. Le ministre de l’Enseignement supérieur déclare qu’une première opération de 50 000 ordinateurs est planifiée pour cette année. « Il n’est pas question d’aller payer des ordinateurs chez des commerçants mais de susciter l’installation au Burkina, d’une chaine de montage d’ordinateur », informe-il. Ces ordinateurs ne seront pas entièrement gratuits, martèle M. Maiga. « Ils seront subventionnés à hauteur de 40% et 60% pour les étudiants des universités virtuelles », darde le ministre. Le problème de bus de transport des étudiants sera également résolu à en croire le ministre de l’Enseignement supérieur. Concernant le sit-in des étudiants de pharmacie, le ministre est resté droit dans ses bottes. « Il n’est pas question que des étudiants imposent leur vision aux enseignants », lance-t-il. Il promet tout de même, de discuter avec les enseignants pour essayer de réorganiser les évaluations, le motif de colère des étudiants. Les difficultés d’adaptation du système Licence Master Doctorat sont également revenues sur la table. Mais le ministre soutient que c’est pourtant le meilleur système pour notre pays.
« Les examens spéciaux se sont déroulés sans incident »
« La rentrée scolaire 2018-2019 s’effectue dans un contexte où certaines régions du Burkina font face à une menace sécuritaire », lance d’entrée le ministre de l’Education nationale, Stanislas Ouaro. Le ministre a jugé satisfaisant, le bilan des examens de l’année scolaire 2017-2018. En effet, pour les examens spéciaux du CEP, BEPC, qui se sont déroulés du 29 août au 20 septembre dans les régions du Sahel, aucun incident n’a été observé ni pendant le regroupement, ni lors des examens, foi de M. Ouaro. « On peut dire que les examens spéciaux se sont tenus dans des conditions satisfaisantes et les résultats restent dans l’ordre de ceux enregistrés à la session de juin », soutient-il. Pour le CEP, sur 2869 candidats, 1845 ont été admis soit un taux de 64,31%. Ce taux avoisine celui de la session de juin qui est de 64, 45%. Le BEPC, qui s’est déroulé du 4 au 20 septembre, sur 1736 candidats, 744 ont passé haut les mains l’examen, soit un taux de 42,86%. Ce résultat est une fois de plus, sensiblement le même par rapport à la session de juin qui est de 42,91%. En résumé, le taux de succès national pour les deux examens donne pour le CEP, un taux de succès de 64,82% et 42,94% pour le BECP. Concernant le bon déroulement de la présente rentrée, des mesures sont prises par le département de Stanislas Waro.
Parmi ces mesures, l’anticipation figure en bonne place. En effet, il s’agit pour lui, de faire très vite un diagnostic des faiblesses dans les champs de la sécurité, de l’éducation et de la mobilisation sociale dans les zones concernées. Le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, a évoqué un point non des moindres, celui du protocole d’accord signé avec la Coordination nationale des syndicats de l’Education. D’après le ministre, non sans revenir sur les points du protocole d’accord, le gouvernement a pris 56 engagements. « 18 ont entièrement été réalisés et 37 sont en cours d’exécution. 7 autres en cours de réalisation parmi les 37 engagements, sont hors délai », déclare-t-il.
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