La coalition des associations de l’économie informelle des 13 régions, des 45 provinces et les communes rurales du Burkina Faso, a tenu un point de presse dans la matinée de ce mercredi 11 juin 2025 à Ouagadougou. Face aux hommes de médias, il était question de présenter à l’opinion publique, « l’unique vérité » sur un ensemble d’évènements qui se sont succédé suite à l’organisation du dernier congrès de renouvellement des instances de la faitière de l’Economie informelle du Burkina Faso.
Depuis l’obtention du dernier récépissé du Conseil national de l’économie informelle du Burkina Faso (CNEI-BF) en février 2025, la structure a, sans cesse, subi des attaques aux plans médiatique et judiciaire dont la seule finalité, selon la coalition, est de porter un discrédit sur la faitière et aboutir à sa dissolution. C’est d’ailleurs cette situation qui a conduit la coalition des associations de l’économie informelle à se prononcer ce mercredi matin, en vue de rétablir dans un premier temps, la vérité des évènements suite au renouvellement des instances de la faitière, le jeudi 28 novembre 2024 à Tenkodogo, mais également clarifier sa position face à ces récentes sorties médiatiques de dissidents.
Les membres de la faitière ont apporté par le biais des conseils juridiques et aussi par l’Agent judiciaire du trésor, les arguments de droit pour la défense de la structure. « Pourquoi l’agent judiciaire du trésor ? Parce qu’en plus du CNEI-BF, l’Etat burkinabè était lui aussi mis en cause dans cette affaire » , a fait savoir le porte-parole de la coalition Harouna Kaboré, tout en annonçant que la suite de ce débat judiciaire a abouti à la suspension de l’exécution de l’attestation de renouvellement du récépissé de la faitière. Il a bel et bien précisé qu’il ne s’agit pas d’une annulation du récépissé ou encore d’une dissolution du CNEI-BF.
Au cours de cette conférence de presse, la coalition a tenu à prendre l’opinion nationale à témoin que pour fournir l’information juste sur la période de renouvellement du bureau conformément aux textes, une large concertation a d’abord réuni tous les membres statutaires y compris les dissidents actuels, les 24 et 26 octobre 2024. A ces rencontres préparatoires, selon le porte-parole, tous les membres présents ont manifesté à l’unanimité leur volonté commune de faire prévaloir le consensus autour de la reconduction des membres du bureau exécutif national et des bureaux de région. « Vous constaterez avec nous, images et liste de présence à l’appui, la présence et la participation de ces détracteurs à ces échanges allant jusqu’au déplacement de Tenkodogo, le 28 novembre 2024 pour participer aux travaux dudit congrès, signe de leur adhésion et implication au processus » , a indiqué Harouna Kaboré puis d’ajouter : « A notre grand étonnement, les mêmes personnes ont fait un revirement spectaculaire en attaquant le même processus électoral auquel ils ont adhéré et participé du début jusqu’à la fin. Sans nul doute, cela est dû à une manipulation politique et politicienne afin de s’accaparer du CNEI-BF du fait de sa grande représentativité sur le plan national » .
Il faut noter que pour garantir la transparence du processus électoral dans le strict respect des principes d’indépendance et d’impartialité telles qu’exigée par le ministère de tutelle technique, l’étude de maître B. Raoul Da, huissier de justice auprès du Tribunal de grande instance de Tenkodogo, a été sollicitée pour constater la tenue effective desdites élections et fournir l’encadrement juridique adéquat. « Il a dressé aux termes de sa mission, un procès-verbal qui peut être consulté ici au besoin » , a soutenu le porte-parole de la coalition. Pour encadrer le respect des conditions d’éligibilité au poste de Président conformément à l’article 17 du Règlement intérieur, un communiqué en date du jeudi 14 novembre 2024 a été diffusé dans les plateformes du CNEI-BF et affiché séance tenante sur le tableau d’affichage, dans le but de susciter des candidatures dans la période du lundi 18 au vendredi 22 novembre 2024 inclus, au siège de la faitière. « Ainsi, à la date de clôture des dépôts à 15h00, nous avons été témoins qu’un seul dossier a été réceptionné par la commission » , a précisé monsieur Kaboré, rappelant que les élections ont connu la participation des représentants des treize (13) régions conformément aux statuts et se sont soldées sur un score de 96,04% des votants en faveur de Salifou Nikièma en qualité de Président du Bureau exécutif national.
Au regard de cette situation, les membres de la coalition ont tenu à interpeller les plus hautes autorités du pays à surveiller l’agenda caché des dissidents et de leurs mentors qui, pour eux, pourrait aller au-delà de toute considération liée à la gouvernance du secteur informel. Pour leur part, les travailleurs du secteur informel ont réitéré leur disponibilité et leur engagement à accompagner le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, à mettre en œuvre ses réformes dont la plus importante pour eux au-delà du défi sécuritaire, est l’extension de l’assurance maladie universelle aux travailleurs du secteur informel. Ils ont également félicité la montée en puissance des forces de défense et de sécurité et leur combat patriotique dans le sens de la libération du Burkina Faso de l’hydre terroriste, et le retour progressif des déplacés internes dans leurs localités d’origine.
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