Projet AGRIDOM : Promouvoir le travail décent et encadrer la migration des main-d’œuvres

 

Le Ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, en collaboration avec l’OIT (l’Organisation Internationale du Travail), organise un atelier de lancement du Projet de Renforcement de la gouvernance de la migration de main-d’œuvre dans les secteurs de l’agriculture et du travail domestique (AGRIDOM) suivi du renforcement des capacités des acteurs sur la gouvernance de la migration de main-d’œuvre au Burkina Faso. Présidé par le ministre burkinabè en charge du travail, l’atelier a été ouvert dans la matinée de ce mardi 16 mai 2023 à Ouagadougou.

Améliorer les connaissances des principales parties prenantes sur la gouvernance de la migration de main-d’œuvre, est l’objectif général de cet atelier. Il s’agit en effet d’un projet de renforcement des capacités des acteurs sur la gouvernance de la migration de la main-d’œuvre dans le secteur de l’agriculture et du travail domestique. Durant deux jours, les participants au nombre d’une quarantaine, seront outillés sur des thématiques relatives à la gouvernance de la migration de main-d’œuvre en lien avec le dialogue social, le recrutement équitable et les questions de protection sociale des travailleurs de l’économie informelle y compris les travailleurs migrants.

Afin de mieux organiser pour tirer le meilleur parti du phénomène de migration, le Burkina Faso a ratifié trois conventions de l’Organisation internationale du travail (OIT). Il s’agit de la Convention n° 97 de 1949 sur les travailleurs migrants (révisée) : Entrée en vigueur le 22 janvier 1952 et ratifiée le 09 juin 1961 ; la Convention n°143 de 1975 sur les travailleurs migrants (dispositions complémentaires) : Entrée en vigueur le 9 décembre 1978 et ratifiée le 09 décembre 1977 et la Convention internationale de 1990 sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille des Nations-Unies, ratifiée le 26 novembre 2003. Selon le ministre de la fonction publique, du travail et de la protection sociale, Bassolma Bazié, « le Burkina Faso depuis son accession à l’indépendance, s’est continuellement inscrit dans une logique de protection des droits des migrants en général et des travailleurs migrants en particulier même si des défis restent toujours à relever pour une meilleure protection des travailleurs migrants ». Le ministre n’a pas manqué de rappeler le contexte dans lequel se tient l’atelier dont la situation sécuritaire préoccupante que traverse le pays. Il a remercié l’OIT et la coopération Suisse au développement, principal bailleur, pour le choix porté sur le Burkina Faso pour bénéficier du Projet AGRIDOM et leur présence au côté de ce pays.

AGRIDOM est un projet de plus d’un milliard FCFA financé par la coopération Suisse à travers le bureau international du travail. Ledit projet sera mis en œuvre dans trois pays notamment le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et la Guinée. La Coopération Suisse est présente dans cinq pays de l’Afrique l’ouest et intervient avec plusieurs thématiques dont la migration de travail. « Il s’agira de protéger les migrants en les informant, en travaillant sur les normes de travail pour une migration de travail qui soit protégée et sûre », a soutenu le chef de Coopération au bureau de la Coopération Suisse au Burkina Faso, Yvan Pasteur. A l’en croire, l’objet est de progresser au niveau législatif de l’application des lois et aussi de la mise en œuvre concrète de la protection des droits des travailleurs.

Quant au directeur du bureau pays de l’OIT pour le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger et le Togo, Frédéric Lapeyre, le projet AGRIDOM vise à mieux protéger les travailleurs migrants du Burkina Faso en Côte d’Ivoire dans les secteurs de l’agricole et du travail domestique. « A travers ce projet, nous allons informer et former tous ces candidats à la migration vers la Côte d’Ivoire dans les deux secteurs pour qu’ils puissent connaitre et réclamer leur droit, et mieux se défendre face aux conditions de travail qui ne sont pas acceptables », a fait savoir monsieur Lapeyre qui justifie le choix sur le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et la Guinée par le fait du flux élevé de migration qui existe dans ces pays, principalement dans les secteurs agricoles et le travail domestique. Alors, ce projet concerne la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et la Guinée. Il permettra de promouvoir le travail décent des migrants et d’encadrer la migration des main-d’œuvres.

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