Les 9 et 10 octobre 2025, s’est tenu à Ouagadougou un atelier de formation des journalistes sur la migration. Cette formation a été organisée par l’ONG Weworld dans le but d’améliorer la gestion des flux migratoires.

 

Le projet est mis en œuvre par Weworld avec l’appui de son partenaire de mise en œuvre, WILDAF-AO (Women in Law and Development in Africa). La formation était dirigée par Mahamadi Mahé CISSÉ, le représentant de l’ONG, et animée par le formateur Hassane KOUBERE.

Weworld est une organisation italienne active dans plus de 20 pays et présente au Burkina Faso depuis 1985, plus précisément dans la zone du bois. Elle œuvre pour un monde plus égalitaire, sans violence ni exclusion, où chaque individu a accès à ses droits fondamentaux. L’ONG insiste également sur le respect de l’environnement en tant que bien commun.

La rencontre de ces deux jours s’inscrit dans le cadre du projet régional intitulé : « Parcours régionaux pour la prévention de la migration irrégulière, la lutte contre le trafic de migrants, la traite des êtres humains et la protection des femmes et des jeunes ». Il concerne cinq pays de la sous-région, à savoir le Burkina Faso, le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Mali et le Togo.

D’une durée de 17 mois (du 1er mars 2025 au 31 juillet 2026), le projet est financé par l’Union européenne et vise à renforcer la protection des migrants et à promouvoir les droits humains dans l’espace ouest-africain.

Le formateur a abordé deux grands axes, notamment : la définition et la typologie migratoire, ainsi que la Constitution et les lois nationales en lien avec la migration.

Afin de rendre la formation interactive, des exercices pratiques ont été proposés aux participants. Ces exercices ont permis d’évaluer les connaissances préalables des journalistes sur les sujets abordés. Par la suite, le formateur a fourni des réponses correctes ainsi que les explications nécessaires. Les participants ont ainsi pu renforcer significativement leurs compétences sur les deux sous-thématiques. La formation s’est terminée sur une session riche en échanges, en apprentissage, en renforcement de capacités et en réseautage.

« Les journalistes ont un rôle très crucial dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet étant donné que nous savons très bien que de nos jours, les médias arrivent à toucher une plus grande audience. L’idée ici est donc de solliciter ces journalistes pour les mettre à contribution, afin de diffuser des messages clés de sensibilisation pour démotiver et sensibiliser sur les risques liés à la migration irrégulière. La formation est une étape. Après la formation, il s’agira d’identifier des journalistes parmi ceux qui l’ont suivie, avec qui nous aurons une collaboration plus active et dynamique et avec qui nous pourrons préparer et diffuser des contenus pour pouvoir toucher un plus grand nombre de personnes », a souligné Mahamadi Mahé CISSÉ, le représentant de Weworld.

Quant à la participante Nafissa YEBONE :

« C’est une bonne opportunité pour nous, hommes et femmes de médias, d’échanger sur ce thème qui est d’actualité. Cela nous a permis d’acquérir plusieurs informations bénéfiques pour la suite de la formation. Il faut noter que nous avons appris les différents textes qui encadrent l’immigration sur les plans international et national. C’est donc une opportunité pour nous de mieux écrire nos articles, faire des reportages et surtout sensibiliser les jeunes qui sont touchés par cet enjeu ».

La formation a été officiellement clôturée par Mahamadi Mahé CISSÉ, le représentant de Weworld, qui a réaffirmé l’importance d’impliquer les journalistes dans les prochaines étapes du projet. La fin de l’atelier s’est déroulée dans une ambiance conviviale, marquée par les salutations et les remerciements entre les participants et les organisateurs.