Ouagadougou abrite du 18 au 19 octobre 2016 une réunion d’opérationalisation de l’observatoire régional de la propriété intellectuelle de la CEDEAO. Placé sous la haut patronage du Ministre de la culture, des arts et du tourisme, cette réunion des experts de la propriété intellectuelle des différents pays de la CEDEAO aura pour mission de capitaliser toute l’expertise nécessaire au renforcement des droits d’auteurs et du droit industriel dans l’espace.

L’Observatoire régional du Droit d’auteur (ORDA) a été crée en novembre 2009, par la CEDEAO avec l’appui du réseau des bureaux de Droit d’Auteur, dans l’objectif de répondre aux préoccupations relatives aux droits d’auteur dans l’espace panafricain afin de réduire l’incidence de la fraude et de la piraterie des oeuvres littéraires et artistiques et de promouvoir le développement des industries culturelles.

Après plus de six ans de fonctionnement, l’organisation avait besoin d’être renforcée, d’où l’initiative de cette réunion des experts à Ouagadougou. Le Président de l’ORDA, Adama SAGNON dans son discours, a reconnu que grâce à l’organisation qu’il patronne, les droits d’auteur ont connu un début de traitement mais la question plus globale de la propriété intellectuelle reste à l’être, en particulier celle relative aux droits industriels qui couvrent entre autres les marques, inventions et le savoir faire. Il poursuit, “ en général, la question de la propriété intellectuelle est encore faiblement exploitée par notre continent. Nous savons par exemple que plus de 85 % des brevets viennent des pays de l’Union européenne, du Japon, de Corée et des Etats Unis.” Le Burkina Faso en particulier et les autres pays de la CEDEAO sont à la traine, c’est pour cette raison que le ministre de la culture par la voie de son représentant et sécretaire général Stanislas MEDA fonde beaucoup d’espoir sur les résultats de ces travaux. Pour le ministre, “la propriété intellectuelle est une richesse aussi bien précieuse que le pétrole.” Toutechose qui a poussé la CEDEAO a crée en 2015 par règlement communautaire, l’Observatiore régional de la Propriété intellectuelle de la CEDEAO ( ORPIC) en remplacement de l’ORDA.

La réunion des experts doit donc finaliser cette transition afin de satisfaire les attentes des pays membres. “Nous allons accompagner le processus opérationnel de la phase de transition” a rassuré le Commissaire en charge de l’Education de la Science et culture de la CEDEAO, Amidou BOLY. “Ce sera un pas de géant pour l’intégration régionale” a t-il conclu.

Le Burkina Faso pour sa part espère accroitre sa croissance économique grâce au fonctionnnement de cet observatoire.