Rebondissement du dossier Norbert Zongo : les regards tournés vers le juge d’instruction

Le journal d’enquête et d’informations générales, Le Dossier, dans un numéro spécial, a mentionné une révélation importante sur l’assassinat du journaliste d’investigation Norbert Zongo. Est-ce un montage rocambolesque ou la vérité ? C’est du moins la même interrogation que se pose le journal. En effet, considéré comme le suspect numéro 1 dans la mort du journaliste, François Compaoré n’en serait pas un. Il protégerait plutôt son épouse.

Le juge d’instruction est-t-il convaincu de la révélation ? Si c’est le cas, il devrait, dans les jours qui suivent, lancer un mandat d’arrêt contre l’épouse de M. Compaoré. Ce jeune burkinabè vivant au Etats Unis, était au Burkina en juin dernier pour donner ces « éclaircissements » susceptibles de troubler le sommeil de la famille Compaoré. Dans ce témoignage, il ressort que François Compaoré n’est pas coupable de la mort de Norbert Zongo mais protège plutôt sa femme. Toutefois en droit, l’époux ne saurait pour autant, être totalement blanchi. Il demeure dans les liens de la poursuite à coup sûr, car le juge estimera qu’il est complice de l’infraction pour avoir couvert sa femme.

Un jeune burkinabè résidant au pays de « l’oncle Sam », a jeté des pavés dans la mare déjà trouble dans le dossier Norbert Zongo. En effet, selon son témoignage, François Compaoré, frère cadet de l’ex président déchu, considéré depuis près de 2 décennies comme le suspect numéro 1 dans l’assassinat du Directeur de publication du journal l’Indépendant, n’y serait pour rien. C’est plutôt son épouse, Salah Compaoré qui aurait décidé de mettre fin à la vie de celui-ci, peu importe la manière.

Le témoignage est-il vraiment fiable ?

Où était depuis longtemps, ce jeune burkinabè résidant aux USA pour sortir que maintenant ? S’il y a certes un temps à tout, le journal s’interroge quand-même du fait que c’est seulement à quelques jours de l’audience de la Cours d’appel de Paris que l’« américain » sort de son silence et brandit de nouveaux éléments contre Salah Compaoré ? Sait-il ce qu’il risque si son témoignage est faux ? Veut- t-il être dans les bonnes grâces du régime actuel qui tient au dossier Norbert Zongo comme à la prunelle de leurs yeux ?

Qu’à cela ne tienne, ce témoignage appelle de nombreuses interrogations. Il ne faut surtout pas balayer du revers de la main ces attestations, mais plutôt les accorder une grande rigueur s’elles vont contribuer à la manifestation de la vérité.

Pourquoi pas aussi un montage invraisemblable ?

Selon certains spécialistes de la question, il n’y a aucune chance que le frère cadet du président déchu, soit rapatrié au Burkina. Et si tel est le cas, il y aura sans nul doute un blocage dans l’affaire. Et le témoignage de ce dernier, ne serait-il pas une opportunité pour le pouvoir en place d’entretenir toujours le débat sur le dossier et de nourrir un mouvement émotionnel pour la survie du pouvoir ? D’autant plus qu’il ressort dans le journal qu’un des amis du témoin a des atomes crochus avec des acteurs du pouvoir. Il n’est donc pas exclu que le témoignage soit un montage rocambolesque pour des intérêts personnels ou pour servir la cause du MPP.

Cependant une chose est sûre, il ressort également dans le journal que le Président Roch Marc Christian n’en était pas informé lorsque le témoin s’est signalé. On peut estimer qu’il n’est pas mêlé dans cette manœuvre si manœuvre, il y a.

 

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