Une rencontre se tient ce lundi au sein de l’Université Joseph Ki-Zerbo à Ouagadougou, entre le FONER et les acteurs des universités du Burkina Faso. En effet, il s’agit d’une concertation sur l’aide et le prêt pour aboutir à un meilleur accompagnement social des étudiants.

La cérémonie officielle du lancement des travaux de cette rencontre de concertation, s’est tenue ce lundi 16 décembre 2019 sous le thème : « Renforcer la collaboration pour une meilleure organisation des sessions d’octroi des aides et prêts FONER aux étudiants » .

L’amélioration constante des conditions de vie et d’études des étudiants au Burkina Faso, interpelle plus que jamais aujourd’hui, tous les acteurs intervenant dans le domaine de l’enseignement supérieur public et privé de même que ceux de la recherche. En effet, dans cette dynamique, plusieurs œuvres sociales ont été mises en place par le gouvernement et l’ensemble de ses partenaires techniques et financiers au profit des étudiants. C’est le cas principalement des bourses, de l’aide financière et des prêts dont la gestion est confiée au Fonds national pour l’éducation et la recherche (FONER), créé depuis février 1994.

« Après 25 ans d’existence du FONER » , selon Théophile Tenkodogo, représentant du ministre de l’Enseignement supérieur, par ailleurs son directeur de cabinet, « l’analyse des résultats atteints montre clairement un accroissement exponentiel du nombre des bénéficiaires d’aides et de prêts » . Au cours des dix dernières années, poursuit-il, les bénéficiaires de l’aide sont passés de 24 610 étudiants en 2010, 56 616 étudiants en 2018 et 70 000 en 2019; soit un taux d’accroissement de 130,05%. Quant au bénéficiaires des prêts, ils sont passés de 5 318 étudiants à 9 006 étudiants au cours de la même période.

Difficultés rencontrées

Si la pertinence et la cohérence interne du système de gestion de l’aide et des prêts par le FONER ne sont plus à démontrer, la mise en œuvre de la composante réception des dossiers des étudiants est apparue par contre insuffisante pour l’atteinte des résultats escomptés. En effet, l’efficacité du dispositif de réception des dossiers et leur traitement requièrent une complétude des pièces constitutives du dossier de demande d’aide ou de prêt en particulier, la disponibilité des relevés de notes des années académiques ainsi qu’une communication fonctionnelle consensuelle avec les administrations des universités. Vu le retard de disposer à temps des relevés de notes dans la constitution du dossier de demande d’aide ou de prêt, cette situation engendre parfois, l’exclusion d’une grande partie d’étudiants au moment où ils en ont le plus besoin pour améliorer leurs conditions d’études et de vie.

« Il convient de relever que le chevauchement des années académiques constitue l’une des causes de cette insuffisance dans l’accès à bonne date des étudiants aux aides et aux prêts du FONER » , a laissé entendre le directeur de cabinet, en précisant qu’un système efficace de communication et de coordination entre le FONER et les universités, contribuera sans doute à améliorer la performance du FONER dans la couverture des besoins de financement des étudiants. Tout en invitant les uns et les autres à ne ménager aucun effort pour garantir le succès de cette rencontre, Théophile Tenkodogo a déclaré ouverts les travaux du cadre de concertation entre le FONER et les acteurs des universités sur l’amélioration de l’allocation de l’aide financière et du prêt aux étudiants du Burkina Faso.

Quant à Marie Thérèse Somé, Directrice générale du FONER, « le présent atelier est organisé dans le but de permettre aux acteurs impliqués dans le processus de réception et de traitement des dossiers de prêts et d’aides, de discuter et d’examiner ensemble les contraintes opérationnelles afin d’aboutir à un meilleur accompagnement social des étudiants » . Elle a expliqué que le FONER octroie des appuis financiers sous forme d’aides et de prêts aux étudiants pour leur permettre d’étudier dans de meilleures conditions, mais force est de constater que dans le processus de dépôt et de traitement des dossiers de demandes desdites allocations, un certain nombre de difficultés sont rencontrées aussi bien par les étudiants que par le FONER. C’est d’ailleurs pour trouver des solutions à ces difficultés que le présent atelier tire sa pertinence.