Fermé depuis quatre longues années, le Stade du 4 Août a officiellement rouvert ses portes ce lundi 4 août 2025 à Ouagadougou. Une réouverture historique placée sous le très haut patronage du Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, dont l’engagement personnel et le leadership ont été déterminants dans l’achèvement des travaux de rénovation de ce haut lieu de mémoire nationale.

 

La cérémonie, riche en symboles et en émotions, a rassemblé plus de 26 000 spectateurs. Parmi eux, des anciennes gloires du football africain ont répondu à l’appel du Chef de l’État pour livrer un match de gala contre une sélection des Forces de défense et de sécurité (FDS), conclu sur un score de parité (1-1). Les anciennes gloires ont ouvert le score par Samuel Eto’o avant d’être rattrapées par les FDS. L’histoire retiendra donc que la légende camerounaise Samuel Eto’o est celui qui a marqué le premier but dans les filets du stade du 4 août après sa rénovation. Cette rencontre fraternelle a illustré l’unité retrouvée autour du sport et de la patrie.

 

La journée a également été marquée par un cross populaire, des sauts en parachute spectaculaires, des prestations artistiques et la présentation du nouveau maillot des Étalons, baptisé « Victory Ditanyè ». Inspirée des couleurs nationales, cette tunique commémore les 65 ans d’indépendance du Burkina Faso.

Mais au-delà de la fête populaire, la réouverture du stade du 4 Août symbolise, selon le ministre des Sports, Roland Somda, une victoire, celle de la résilience, de la volonté politique affirmée et de l’unité nationale retrouvée. Dans un discours solennel, il a tenu à rendre un hommage appuyé au Président du Faso, qui a joué un rôle central dans le déblocage et l’accélération des travaux. « Grâce à la vision éclairée, l’engagement indéfectible et les instructions stratégiques du Capitaine Ibrahim Traoré, notre patrimoine sportif a retrouvé une nouvelle jeunesse après plusieurs mois de travaux intenses. Il redevient le cadre des grandes célébrations sportives, le symbole vivant de notre unité et de notre aspiration collective à l’excellence », a déclaré le ministre.

 

Les travaux de réhabilitation ont porté sur la pelouse, les tribunes, les vestiaires, les installations sanitaires, l’éclairage, la sonorisation, les voies d’accès ainsi que le système de sécurité. Modernisé selon les standards internationaux, le stade est désormais homologué par la Confédération africaine de football (CAF) et prêt à accueillir des compétitions d’envergure. D’une capacité de 55 000 places, il s’étend sur près de 3 000 mètres carrés.

 

Cette réhabilitation, a rappelé Roland Somda, s’inscrit dans une vision plus large portée par les plus hautes autorités : celle d’un Burkina Faso moderne et résolument tourné vers l’avenir, où la jeunesse, qui représente plus de 70 % de la population, dispose d’infrastructures adéquates pour s’épanouir. « Le développement d’un pays passe aussi par celui de ses capacités sportives. Ce stade est le miroir de notre jeunesse et de ses rêves. Il transcende les clivages et incarne le cœur battant de notre nation », a poursuivi le ministre.

La gestion de cette infrastructure a été confiée à Burkina Yin-wisgr Meta (BYM), avec pour mission d’assurer un entretien rigoureux et une exploitation durable. Des mesures sont en cours pour former des techniciens qualifiés, en lien avec les écoles de métiers, afin de garantir la pérennité de l’ouvrage.

 

Le ministre a lancé un appel à la responsabilité collective. « Ce qui est construit par l’effort commun doit être préservé par la conscience collective ».

 

Enfin, dans un geste fort de reconnaissance, il a tenu à saluer le sacrifice des Forces de défense et de sécurité ainsi que des Volontaires pour la défense de la patrie, sans qui la réouverture d’un tel symbole de souveraineté n’aurait pas été possible.

 

Le rendez-vous est désormais pris pour le 8 septembre 2025, date du premier match officiel sur la nouvelle pelouse du stade entre le Burkina Faso et l’Égypte, dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Une rencontre attendue comme un nouveau départ, dans un stade redevenu le creuset du rêve burkinabè.