Situation sécuritaire : SOS Terrorisme propose la création d’une cellule antiterroriste

 

SOS Terrorisme a tenu un point de presse dans la matinée de ce vendredi 10 décembre 2021 à Ouagadougou. Rencontre au cours de laquelle, l’association a donné sa lecture de la situation sécuritaire globale tout en proposant des pistes stratégiques pour endiguer la guerre imposée par les forces du mal.

C’est par un bilan de la situation sécuritaire que les conférenciers ont débuté la rencontre du jour. Plus de 2500 écoles fermées entrainant la privation à l’éducation de plus de 350 000 élèves ; plus de 1 350 000 personnes déplacées et plus de 2 000 morts. Et chaque jour, la situation s’aggrave. Il faut impérativement réagir et de la plus belle des manières. C’est ce qui justifie la tenue de cette activité par SOS Terrorisme qui entend donner des solutions pour sortir le Burkina Faso de l’impasse.

Amadou Ardho Dicko, président de SOS Terrorisme

SOS Terrorisme propose la mise en place d’une stratégie globale de riposte Anti-terroriste. Une stratégie qui sera basée sur deux principales visions : La réflexion stratégique et l’opérationnel. « La réflexion stratégique consiste à mettre sur pied, un comité national permanent de lutte antiterroriste qui sera composé des ministres de la défense, de la sécurité, du MATD, du Chef d’Etat major Général des armées (CEMGA) et des différents chefs de corps affiliés », a expliqué le président de SOS Terrorisme, Amadou Ardho Dicko. La mission de ce comité consistera à remplacer d’une part, chaque corps des Forces de Défense et de sécurité dans ses fonctions régaliennes d’origine afin d’éviter la confrontation de corps qui fragilise la synergie d’actions sur le terrain et d’autres part, de concevoir une politique nationale de lutte antiterroriste. « Ce comité va travailler en tandem avec le Centre de commandement intégré de lutte antiterroriste qui sera placé sous commandement d’un chef unique qui rend compte au président du comité de lutte antiterroriste », a-t-il indiqué.

Ces deux pools stratégiques, poursuit le président, planifient les opérations stratégiques, récoltent, centralisent et mènent le traçage des renseignements, identifient les besoins en ressources humaines, en logistiques et tous les besoins pour la réussite des opérations sur le terrain. Aussi, sur le plan opérationnel, l’association suggère de décréter l’Etat d’urgence nationale d’un mois renouvelable, à la participation d’effort volontaire de guerre. SOS terrorisme a invité les jeunes à se départir de toute manipulation politique et à ne pas céder à la tentation de l’appât du gain facile en se laissant enrôler par les terroristes. Selon cette structure, participer à une marche demandant la démission du président du Faso, est un acte anticonstitutionnel, putschiste sur le fonds de manœuvres politiciennes qui visent à la déstabilisation des institutions de la République. « Je suis républicain », a lancé le président de l’association. En tant que républicain, il se soucie d’abord de la République, dnoc pas de l’avenir d’un parti, n’importe lequel.

En plus, Amadou Ardho Dicko et ses camarades pensent que les religieux ont leur rôle à jouer. Il s’agit de sensibiliser les populations surtout les plus jeunes après les prières. L’association est convaincue que c’est par cette dynamique « fondée sur de nouveaux paradigmes flexibles, contextuels, endogènes » que le Burkina Faso viendra à bout du terrorisme.

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