Société : la COSCA persiste et signe

La Coordination des Organisations de la Société Civile pour l’Alternance (COSCA), a initié une conférence de presse ce mardi 3 avril 2018 à Ouagadougou. Il s’est agi pour les conférenciers du jour, de se prononcer sur la double attaque du 2 mars 2018. « La science de nos malheurs, c’est Blaise Compaoré », d’après son président Michel Rabo.

La Coordination des Organisations de la Société Civile pour l’Alternance (COSCA), tire à coup de boulets rouges sur le président déchu Blaise Compaoré. Il est selon eux, la source des malheurs des burkinabè. Ils l’ont fait savoir ce mardi 3 avril 2018, au cours d’une conférence de presse.

« Ce n’est plus un secret pour personne, partout où Blaise Compaoré a joué au pompier, il est aussi allé avec son grain de sel pour un deal », martèle Michel Rabo, Président de la COSCA. Pour M. Rabo et ses camarades, le Président déchu est dans une tendance à faire regretter le peuple burkinabè pour l’avoir mis dehors. Ainsi, pour la COSCA, toutes les attaques terroristes qu’a connu le Burkina Faso, sont à mettre à son actif. Il semble avoir libéré ses chiens de chasse aux trousses du peuple insurgé. « Blaise Compaoré faisait du mercenariat, toute chose qui est banni par la constitution du Burkina », s’émeut-il.

La récente déclaration du Président du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) s’est également invitée à la fête. À en croire M. Rabo, ce n’est pas une déclaration politique comme le font croire certaines personnes. « Souvenez-vous que c’est le même Eddie Komboigo qui a dit en son temps que si le CDP était exclu des élections, il n’y aurait pas d’élection, la suite on la connait », scande-t-il.

Un autre constat, non des moindres, évoqué par les conférenciers, concerne l’État français et son apport sécuritaire au Burkina. À cette question, la réponse de la COSCA est sans équivoque. « La France n’a pas d’ami », déclare Sidiki Dermé, membre de la COSCA. Selon lui, la politique sécuritaire de la France dans tous les pays où elle se présente, est ambiguë si bien qu’elle n’est pas une solution durable. M. Dermé laisse entendre que la solution aux attaques terroristes doit être endogène, c’est-à-dire compter sur nos propres forces. Le changement de monnaie préconisé par un certain nombre de pays africains, est selon Sidiki Dermé, une occasion pour la France de semer le chaos en Afrique.

Avant de clore leurs propos, M. Rabo et ses camarades ont souhaité la bonne conduite du procès du putsch manqué. C’est la seule voie d’une réconciliation vraie. En outre, elle permettra aussi à la justice du Burkina, de se réconcilier avec son peuple, foi des conférenciers.

 

 

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