Le Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre la pratique de l’excision (SP/CNLP) a tenu, à la cité universitaire de Kossodo à Ouagadougou, une conférence sur la pratique de l’excision. Cette activité rentre dans le cadre de la célébration des 30 ans de lutte contre le phénomène de l’excision dont la cérémonie officielle se tiendra le mardi 30 juin 2020 à Ouagadougou.
« Trente ans de lutte contre la pratique de l’excision : Quelles stratégies avec les nouvelles générations ? » est le thème sous lequel, la journée se tiendra. Intitulée “table ronde“, la conférence du jour marque le début des activités qui devront se tenir à l’occasion de ladite journée. Il s’agit d’échanger avec les participants sur la problématique des Mutilations génitales féminines (MGF). Cette conférence a réuni non seulement des étudiantes, mais aussi des étudiants.
L’excision n’apporte rien à la vie de la jeune fille
Selon Ursule Viviane Taro/Sanon, chef de département des questions juridiques et des relations avec les acteurs au sein du SP/CNLP, le Burkina Faso, depuis maintenant 20 ans, a institué une journée nationale de lutte contre la pratique de l’excision, célébrée chaque 18 mai. Cependant dû au Covid19, la journée n’a pas pu être célébrée. A cela s’ajoute la journée internationale « tolérance zéro à la pratique de l’excision » . Ces deux journées n’ont pas pu être célébrées pour le même motif. C’est pour marquer ces 30 ans de lutte, que ces activités se tiennent. « C’est pourquoi nous avons concocté avec des associations de jeunesse qui sont dans le domaine de la promotion de l’élimination de la pratique de l’excision, des activités qui pourront intéresser la jeunesse », a laissé entendre Ursule Viviane Taro puis d’ajouter : « C’est essentiellement leur demander de s’engager autour du chef de l’Etat. » A l’en croire, ce qui sera proposé lors de ces échanges, sera décliné en message et les jeunes qui viendront des 13 régions en plus de ces jeunes filles, porteront le message au Chef de l’Etat.
Ursule Viviane Taro/Sanon a des attentes au terme de ces activités. « Nous souhaitons que dans les 13 régions, il y ait une coalition d’associations de jeunesse qui prenne à bras le corps, la problématique des MGF, qu’il soit fille ou garçon », a-t-elle soutenu tout en précisant que cette pratique à la peau dure qu’est l’excision, intéresse également les hommes qui ne restent pas en marge de cette lutte. Il s’agit en effet, d’encourager le changement de mentalité sur la question de la pratique de l’excision. D’après la chef de département, « il est démontré scientifiquement que l’excision n’apporte rien à la vie de la jeune fille. »
Permettre aux jeunes étudiantes de comprendre l’utilité de leur engagement dans la lutte contre le phénomène de l’excision
« L’objectif de cette activité est de permettre aux jeunes étudiantes de comprendre l’utilité de leur engagement dans la lutte contre le phénomène de l’excision. Aussi, qu’elles arrivent à bien cerner la thématique des MGF. », a déclaré Djiguemdé Wendpanga Nicolas, étudiants en Assurance – Banque et Finances, membre du comité de pilotage de “U-REPORT“ . Cette activité est une occasion pour tous, de faire l’état des lieux de leurs localités (à l’université ou ailleurs) en ce qui concerne la pratique de l’excision. « Il s’agira aussi, d’identifier les défis qu’il faut relever par rapport à ces réalités afin qu’ensemble, nous trouvions des solutions idoines pour répondre à la thématique. », a-t-il fait savoir, tout en espérant que de bonnes solutions puissent jaillir de cette “table ronde“ . Djiguemdé Wendpanga Nicolas croit qu’ils pourront faire de bons plaidoyers auprès des autorités compétentes. Aussi, poursuit-il, nous espérons que les participants soient des ambassadeurs, porteurs de messages dans leurs localités.
Beaucoup d’autres activités seront au menu, à entendre Viviane Taro, et ce sont les jeunes qui seront au cœur de ces activités. Une projection cinématographique, des grins de thé, un micro trottoir, un panel qui sera présidé par l’épouse du Chef de l’Etat, Sika Kaboré, et qui regroupera plus de 150 jeunes des 13 régions, sont entre autres, les activités à mener. Lesdites activités prendront fin avec “la cérémonie officielle au cours de laquelle, l’Etat et les partenaires s’engageront, puis le Chef de l’Etat va porter son message“ .
Soyez le premier à commenter sur "« Table ronde » autour de la question de l’excision : engager les jeunes dans la lutte contre cette pratique"