Qui était Lucky Dube, qui l’a assassiné?
Lucky Philip Dube (prononcé doo-bay) (3 Août 1964-18 Oct 2007) était un chanteur de reggae Sud Africain et un artiste très engagé. Il a été assassiné au cours d’une tentative de vol de sa voiture dans la banlieue de Johannesburg le 18 Octobre 2007 .
«As-tu jamais songé que tu pouvais quitter ta maison et rentrer chez toi dans un cercueil ?», chantait-il en 2001, dénonçant la hausse de la criminalité. «Lucky» a toujours placé les maux de son pays au cœur de sa musique. Sans savoir que sa vie même allait en devenir le symbole. A commencer par ce surnom qui semble aujourd’hui si mal choisi : «Lucky» Philip Dube le doit au miracle de sa naissance, après plusieurs fausses couches de sa mère, qui était une femme très pauvre.Né en août 1964, Lucky connaîtra l’enfance classique d’un petit Noir pauvre sous l’apartheid.
En 1989, Prisoner devient un hit mondial, 100 000 copies de l’album seront vendues en seulement cinq jours. En 1991, House of Exile rend hommage aux combattants anti-apartheid et surtout au premier d’entre eux, Nelson Mandela. Devenue une star internationale Lucky Dube chantera avec Sting, Peter Gabriel et… Céline Dion. Pourtant le combat politique n’effacera jamais les préoccupations du quotidien dans l’inspiration de ce rastafari qui ne buvait pas, ni ne fumait. Dans Slave, il dénonçait les ravages de l’alcoolisme. Dans son dernier album, Respect, il appelait ses compatriotes à cultiver le respect mutuel. «Sans se soucier des dollars et du bling bling», chantait-il. Raté, Lucky, tué un soir juste pour une Chrysler grise.
le chanteur avait été abattu par ces jeunes hommes après qu’ils aient tenté de voler sa voiture le 18 octobre 2007. La scène s’était déroulée sous les yeux de ses deux enfants, alors adolescents, dans un quartier au Sud de Johannesburg
Son assassinat est une perte inestimable pour la musique africaine. Lucky Dube était l’une des consciences de ce continent éprouvé par la pauvreté et l’injustice sociale. Sa musique a éveillé la conscience de la jeunesse africaine même si son message a toujours été universel comme l’essence de la musique. Son immense œuvre le rend immortel. D’ailleurs ne disait-il pas, dans une chanson, que « le vrai rasta ne meurt jamais »?
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